• Petit débat avec Thierry Venot sur l'écriture-lecture (mars 2012)

    http://michel.delord.free.fr/tv-md_mars2012.html

    1-Message de Michel Delord  : 15 mars 2012, 23h14, sur la note "Ciel ! Il y en a qui n’aiment pas le consensus en éducation…"
    Luc Cédelle a écrit :

    « MD condamne ce qui, en éducation, me semble le plus productif et le plus solide : le consensus.
    Pour lui, c’est exactement l’inverse. Tout en s’opposant « à la diabolisation des positions de l’ennemi dont la seule fonction est de préserver l’esprit de secte », il estime que s’il y a des positions communes, ce sont « probablement les pires ». Je n’en crois rien, mais ses arguments vont cependant plus loin que les habituelles réactions automatiques qui parlent de « consensus-mou » et en restent là, croyant avoir clos la question par un bon mot éculé ».

    J’éclaircis un peu ce que j’ai voulu dire. Nous sommes dans l’enseignement dans une situation où un courant constitué et puissant a dit, sur une question non secondaire qu’est l’enseignement de la lecture, que le déchiffrage était un obstacle à la compréhension[1]. Anerie absolue lorsque l’on parle d’une écriture alphabétique dont l’atome de base est la lettre. Je ne sais pas si ça continue et à quel degré mais il est sûr:
    1) qu’à un moment ce courant a existé, qu’il a été même majoritaire et de toutes les façons exprimé dans les directives officielles et que l’influence de Foucambert a été grande. J’ai tendance à penser:
    2) que ce courant a encore de forts appuis et qu’il n’existe pas que « dans des coins reculés et non contrôlés » puisque le Café pédagogique met en avant et encourage encore aujourd’hui des formes « d’écriture globale » [2] pratiquées par Bernard Devanne dont je me demande si un seul lecteur du blog souhaiterait que son enfant subisse ce traitement : allez voir ICI et ICI
    Et non seulement ça ne soulève pas de vagues mais c’est montré en exemple.
    Dans ce type de conditions il ne peut y avoir de consensus, non ?
    Lorsqu’il y a des erreurs « dans mon camp », je ne pratique pas l’esprit de secte, ce qui m’attire quelques ennuis et me fait une sale réputation. J’aimerai bien savoir ce que pensent de cette « expérience Devanne» des gens qui ne sont pas dans mon camp.

    MD

    [1] Ca ne veut nullement dire qu’il faut en rester au déchiffrage mais ça n’empêche que le déchiffrage est non pas un obstacle mais une condition de la compréhension..
    [2] Si « l’écriture globale » de Bernard Devanne est une véritable hérésie, je suis un très sérieux défenseur de la méthode globale de Decroly. Je considère que ce qu’en dit Marc le Bris – par exemple : « La méthode [que le ministère condamne] , puisqu’ils condamnent, c’est la méthode « Decroly », XIXème siècle, l’intenable méthode globale pure »  est une ânerie puisque la méthode globale pure est une méthode alphabétique qui reconnait l’importance centrale de la lettre. Decroly n’a jamais dit que le déchiffrage est un obstacle à la compréhension.

    Rédigé par : micheldelord | le 15 mars 2012 à 23:14

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    sauv : 

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