• L'enseignement de la lecture à l'école primaire

    Des premiers apprentissages au lecteur compétent

    Paris, 4 et 5 décembre 2003.

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  • http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/c-infolecture.asp

    Apprendre à lire 
    Circulaire du 3 janvier 2006 puis modification des programmes par un arrêté - Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche 
     
    L'apprentissage de la lecture « par le son et la syllabe » commencera en CP dès la rentrée 2006, a assuré Gilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale, lors de la présentation de la circulaire précisant les modalités de cet apprentissage. Cette circulaire s'adresse d'abord aux inspecteurs, aux conseillers pédagogiques et aux formateurs des IUFM. 
    Consulter la présentation de la circulaire lors de la conférence de presse sur la lecture. (lien mort)

    Voir ci-dessous :

    MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE L’ÉCOLE PRIMAIRE
    Apprendre à lire
    NOR : MENB0600023C
    RLR : 514-4 
    CIRCULAIRE N°2006-003 DU 3-1-2006
    MEN
    BDC
     


    Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux directrices et directeurs d’IUFM


     À l’école maternelle, l’enfant a commencé à s’approprier le patrimoine de la langue française. En parlant et en découvrant le monde de l’écrit, il s’est chaque jour nourri de mots nouveaux. Par l’attention patiente de sa maîtresse ou de son maître, il a compris que ces mots se composaient de sons. Il a commencé aussi à saisir que, par des lettres que l’on voit et qui se répètent, on peut porter sur le papier la trace d’un son que l’on entend. Il a même commencé à dire le son en voyant le signe. 
    Guidé avec méthode, il s’est approché de la frontière de la lecture. 
    C’est sur cette lisière d’un savoir nouveau que l’élève arrive au cours préparatoire où, en quelques mois, il va vraiment apprendre à lire.
    Apprendre à lire résulte de la découverte du principe alphabétique de notre langue. Les chercheurs, en France et l’étranger, en sont d’accord : 
    l’apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots conduisant à leur compréhension. 
    L’identification des mots n’a rien à voir avec une devinette et son apprentissage se construit progressivement. 
    Il est nécessaire que l’élève identifie les sons de la langue française ainsi que la relation qui les relie aux lettres et groupes de lettres correspondants. Il comprendra alors que les lettres codent du son et non du sens. Il apprendra à assembler les lettres pour constituer des syllabes prononçables, puis des mots qu’il rapprochera de ceux dont il a déjà l’image auditive dans sa mémoire. La syllabe est un point d’appui essentiel : savoir segmenter la parole en unités, retrouver les syllabes qui constituent un énoncé sont des premiers pas vers la prise de conscience des sons élémentaires de la langue. 
    Au cours du CP, à l’oral et à l’écrit, un entraînement systématique à la relation entre lettres et sons doit donc être assuré afin de permettre à l’élève de déchiffrer, de relier le mot écrit à son image auditive et à sa signification. Pour cela, la copie et la dictée de syllabes puis de mots seront des exercices nécessaires : la conquête du code doit associer lecture et écriture. 
    Il est ensuite indispensable d’automatiser le plus vite possible l’identification des mots en amenant l’élève à mémoriser leur forme écrite et à se constituer un lexique orthographique mental. Ce précieux trésor de référence se constituera progressivement, par la rencontre fréquente des mots en lecture et en écriture. 
    L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture. 
    Déchiffrer les mots dans l’ordre constitue un savoir-faire indispensable, mais ne suffit pas : le but de la lecture est d’accéder au sens précis des mots, puis des phrases, puis des textes et non pas seulement au bruit des mots. 
    Il est donc indispensable d’amener l’élève à maîtriser la langue de l’écrit, différente de celle qu’il entend et pratique à l’oral. Il lui faudra comprendre l’importance de l’orthographe des mots (orthographe d’usage, premiers éléments de l’orthographe grammaticale) ainsi que de l’organisation grammaticale de la phrase et des textes qui met en scène le sens. 
    Il devra passer rapidement d’une lecture mot par mot à la lecture de phrases et de textes. Par la familiarisation avec des livres adaptés à son âge, l’élève étendra sa culture et donnera plein sens à la lecture par laquelle il apprendra à accéder au savoir de manière autonome. 
    L’apprentissage de la lecture passe donc par des étapes et suppose de la méthode, de la rigueur, mais aussi du temps : ainsi, lire et écrire effectivement deux à trois heures par jour comme le recommandent les programmes, apprendre quotidiennement un ou deux mots nouveaux, seront d’un grand profit.
    À la fin du CP, tous les élèves doivent avoir acquis les techniques du déchiffrage et les automatismes qui permettent la lecture autonome et le plaisir de lire. La généralisation de l’évaluation au début du CE1, que je viens de décider à la demande de nombreux maîtres, a pour objectif d’analyser les difficultés techniques qui persisteraient à ce niveau afin de mettre immédiatement en place des programmes personnalisés de réussite éducative : tous leurs bénéficiaires doivent être réellement lecteurs à la fin de l’année de CE1. 
    Apprendre la lecture à un enfant est l’affaire des maîtres et des maîtresses : je veux leur exprimer ici toute ma confiance. Pour remplir cette mission essentielle, ils ont droit à la meilleure formation. Les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, les formateurs des IUFM, sont donc les premiers responsables de la mise en œuvre de ce texte qui sera complété par des instructions plus détaillées : j’attends qu’ils apportent tout leur soutien aux jeunes enseignants, mais aussi à des enseignants plus expérimentés, pour que ces orientations se traduisent concrètement dans les classes. La formation initiale, comme la formation continue, devront consacrer aux apprentissages premiers de la lecture un temps significatif. 
    Ainsi, l’école se donnera tous les moyens pour que tous les élèves réussissent ces premiers pas décisifs dans le monde de la lecture. Pour atteindre ce but, les maîtres et les maîtresses méritent les meilleurs outils : je souhaite que les éditeurs de matériel pédagogique à destination des classes, ainsi que les gestionnaires des dispositifs de formation à distance, contribuent à cet effort de recentrage des apprentissages premiers de la lecture.
    Les parents doivent faire confiance aux maîtres dans l’exercice de leur mission : il faut cependant qu’ils soient informés du projet pédagogique qui conduira leur enfant à l’apprentissage de la lecture au cours préparatoire. Je recommande que tous soient régulièrement tenus au courant de la progression suivie et conseillés sur la nature du soutien qu’ils pourraient utilement apporter.
    J’ai fait de l’égalité des chances la référence constante de mon action et je suis persuadé que l’égalité des chances, c’est d’abord l’égalité des toutes premières chances. J’attends donc que cette instruction soit mise en œuvre sans délai.
    L’enjeu est essentiel pour notre pays. 
    Je sais pouvoir compter sur l’engagement de chacun. Je remercie les maîtresses et les maîtres de ce qu’ils font et de ce qu’ils feront pour faire acquérir à tous nos élèves ce bagage indispensable qu’est la maîtrise de la lecture, au service de notre patrimoine commun le plus précieux : la langue française.

    Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
    Gilles de ROBIEN

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    L'arrêté du 24 mars 2006 modifie l'arrêté du 25 janvier 2002 fixant les programmes d'enseignement de l'école primaire. 
    Pour consulter l'arrêté paru au BO :http://www.education.gouv.fr/bo/2006/13/MENE0600958A.htm Voir ci-dessous :

    APPRENTISSAGE DE LA LECTURE
    Programmes d’enseignement de l’école primaire
    NOR : MENE0600958A
    RLR : 514-4 
    ARRÊTÉ DU 24-3-2006 JO DU 30-3-2006
    MEN
    DESCO A1
     


    Vu code de l’éducation, not. art. L. 311-2 ; D. n° 90-179 du 23-2-1990 ; D. n°90-788 du 6-9-1990 mod. par D. n° 91-383 du 24-4-1991 et D. n° 2005-1014 du 24-8-2005 ; A. du 25-1-2002 ; avis du CSE du 22-3-2006


    Article 1 - Le III, intitulé “cycle des apprentissages fondamentaux - cycle 2”, de l’annexe de l’arrêté susvisé du 25 janvier 2002, partie “maîtrise du langage et de la langue française”, estmodifié comme suit :
    - Au troisième alinéa du 2 “Lecture”, la phrase : “La plupart des “méthodes” de lecture proposent aujourd’hui des programmes de travail équilibrés.” est 
    supprimée.
    - Au 2.4 “Apprendre à identifier les mots par la voie indirecte (déchiffrer)”, la phrase : “La plupart des méthodes proposent deux types d’abord complémentaires ; analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises ; synthèse, à partir de leurs constituants, de syllabes ou de mots réels ou inventés.” est remplacée par la phrase suivante :
    “Pour ce faire, on utilise deux types d’approches complémentaires : analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises, synthèse à partir de leur constituants, de syllabes ou de mots réels ou inventés.”
    - Au 2.4 “Apprendre à identifier les mots par la voie indirecte (déchiffrer)”, le paragraphe “Programmation des activités” est 
    supprimé.
    - Il est inséré, à la fin du 2 “Lecture”, un paragraphe 2.7 intitulé “Programmation des activités” ainsi rédigé :
    “2.7 Programmation des activités
    L’apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots et par l’acquisition progressive des démarches, des compétences et connaissances nécessaires à la compréhension.
    Au début du cours préparatoire, prenant appui sur le travail engagé à l’école maternelle sur les sonorités de la langue et qui doit être poursuivi aussi longtemps que nécessaire, un entraînement systématique à la relation entre graphèmes et phonèmes doit être assuré afin de permettre à l’élève de déchiffrer, de relier le mot écrit à son image auditive et à sa signification possible. Il est indispensable de développer le plus vite possible l’automatisation de la reconnaissance de l’image orthographique des mots. Cet apprentissage exige de conjuguer lecture et écriture.
    Savoir reconnaître des mots ne suffit pas pour lire une phrase ou un texte. Les élèves doivent apprendre à traiter l’organisation d’une phrase ou d’un texte écrit. Ils doivent aussi acquérir le lexique et les connaissances nécessaires pour comprendre le propos des textes qu’ils sont invités à lire.
    Le cours préparatoire est le temps essentiel de cet apprentissage. Celui-ci doit être poursuivi au CE1 pour consolider la maîtrise du code, développer l’automatisation de la reconnaissance des mots et entraîner à la lecture de textes plus longs, plus variés, comportant des phrases syntaxiquement plus complexes. La lecture doit être prolongée et affermie par un travail régulier de production d’écrits.”
    Article 2 - Le directeur de l’enseignement scolaire est chargé de l’exécution du présent arrêté qui s’appliquera à compter de la rentrée 2006 et sera publié au Journal officiel de la République française.

    Fait à Paris, le 24 mars 2006

    Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
    Gilles de ROBIEN

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    Consulter le nouveau texte des programmes avec en regard l'ancien et les passages modifiés sur le site de la circonscription de la Goutte d'Or : http://18b-gouttedor.scola.ac-paris.fr/article.php3?id_article=222. (lien mort)


  • http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/c-info02y.asp

    Ministère de l'Éducation nationale de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (DESCO) 
     
    Ce document d'accompagnement met en relation le texte des programmes et le premier volume de Lire au CP : repérer les difficultés pour mieux agir. En vue de prévenir les difficultés dont traite ce premier livret, il précise des pistes de travail pour organiser une pédagogie qui ait une portée préventive. Il s'adresse à tous les maîtres de cours préparatoire et comporte des indications pour optimiser les collaborations utiles avec des membres des réseaux d'aides spécialisées, avec des pairs (dans les zones d'éducation prioritaire par exemple), avec des assistants d'éducation. En ce sens, il s'adresse très directement à tous ceux qui interviennent dans les classes à effectifs réduits ou encadrement renforcé du dispositif de prévention de l’illettrisme au cycle 2. 
    Pour tous, il constitue une aide pour trouver les voies d’une meilleure réussite dès le cours préparatoire en renforçant la prévention des difficultés importantes qui perturbent plus ou moins gravement le cours de la scolarité. 
     
    Ce livret se compose de trois parties : 
    - la première propose des directions et modalités de travail pour organiser rigoureusement et de manière équilibrée l’apprentissage de la lecture ; 
    - la deuxième donne des orientations en vue de prévenir et/ou traiter les difficultés en adaptant les dispositifs de travail au sein de la classe et, le cas échéant, en profitant au mieux des conditions particulières qu’offrent les réductions d’effectifs ou le renforcement de l’encadrement des classes de cours préparatoire ; 
    - la troisième, sous forme d’annexes, apporte des éclaircissements sur les rôles possibles des assistants d’éducation pour aider les maîtres à améliorer la prévention des difficultés au sein de leur classe et des éléments de réflexion et d’alerte sur le fonctionnement des dispositifs mis en place. 
     
    Pour consulter l’intégralité du livret (fichier PDF - 518 Ko) 

    Télécharger « Lire au cp 2.pdf »


    CNDP, Collection École Documents d’accompagnement des programmes, 2004. 
     
    Mise en ligne en décembre 2004.


  • http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/c-infoCP.asp

    Ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche (DESCO) 
     
    Dans leur préface à Qu’apprend-on à l’école ? précédant le livret, Luc Ferry et Xavier Darcos indiquent que « le livret Lire au CP, publié ci-après sous une forme abrégée, propose aux enseignants des pistes de travail pour repérer ce qui peut faire obstacle à l'apprentissage de la lecture et apporter aux élèves l'aide qui peut leur être nécessaire quelle que soit la méthode choisie par le maître. La présente édition a été centrée sur les approches qui peuvent également être éclairantes pour les parents qui cherchent à soutenir de leur côté le travail conduit à l'école. » 
     
     

    Télécharger « lire au CP 1 préface darcos ferry.pdf »  (fichier PDF - 69 Ko) 

    Qu’apprend-on à l’école ?, éd. Scérén-CNDP/XO, 2003, préface de Luc Ferry et Xavier Darcos. 
    Le livret, présenté sous une nouvelle forme abrégée. 


     
     

    Télécharger « lire au cp 1.pdf »  (fichier PDF - 241 Ko) 

    CNDP, collection École Documents d'accompagnement des programmes, 2003.