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Histoire de l'éducation
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Par Spinoza1670 le 1 Janvier 2016 à 13:23
Auteur : Liliane Lurçat.
Préface à la deuxième édition (2004) de La destruction de l'école élémentaire et ses penseurs (1e éd., 1998).
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Les entraves à l'instruction des enfants
Pour comprendre ce qui empêche l'école élémentaire d'accomplir correctement ses missions, on doit revenir aux influences décisives de quelques idées de base de l'Éducation nouvelle qui n'ont pas été reconnues comme facteur d'échec, ni même mises en cause.
Les penseurs de l'école actuelle sont les héritiers des théoriciens de l'Éducation nouvelle. Ils ont plaqué les thèses les plus radicales de ses théoriciens sur l'École française d'aujourd'hui, qui ne s'en remet pas.
John Dewey[1], l'un des théoriciens les plus influents de ce courant, pensait qu'il ne faut transmettre que ce qui peut contribuer à l'amélioration de la société future. Le choix qu'il fait de ce qui mérite d'être transmis se fonde sur une austérité morale marquée par le puritanisme, accompagnée d'un souci égalitariste pointilleux. On doit éliminer tout ce qui n'est pas utile, ou qui ne peut être également partagé par tous les élèves, notamment la culture.
Philippe Meirieu a repris la conception égalitariste et aplatissante de la culture, qui inspire le projet de Dewey. On ne doit transmettre à l'école que ce qui est accessible à tous. Le reste doit être éliminé. Faute de quoi, face à une pareille injustice social, la révolte pourrait se développer chez les enfants issus des milieux les plus éloignés de la culture : c'est l'« école ou la guerre civile ». Une école où tous les enfants doivent vivre ensemble et partager un savoir commun. J'ai consacré quelques chapitres à l'analyse des thèses que Meirieu exprime dans plusieurs de ses livre[2].
Les conceptions aventureuses des penseurs de l'Éducation nouvelle ont donné lieu, depuis longtemps, à des critiques justifiées. Émile Durkheim, en particulier, englobe toutes les théories de l'Éducation nouvelle sous le même concept ; elles sont utopiques[3]. Il voyait dans John Dewey le type même de l'utopiste.
La pédagogie, écrit Durkheim, n'a trop souvent été qu'une forme de littérature utopique. Trop de pédagogues, et parmi les plus illustres, ont entrepris d'édifier leur système en faisant abstraction de ce qui avait existé avant eux. Car les pédagogies nouvelles ne devaient rien avoir de commun avec celle qui les avait précédées.
L'essence de l'utopie tient dans deux caractères de l'Éducation nouvelle : la négation du réel et la rupture avec le passé. Ces pédagogues, souligne Durkheim, ont nié la réalité : ils se sont placés hors des conditions du réel. Or «nous ne pouvons construire qu'avec les matériaux que nous a légués le passé ».
De l'utopie à la destruction
Les idées de Durkheim permettent d'analyser la dérive permanente de l'école primaire, telle qu'elle a été transformée sous l'inspiration des thèses les plus radicales des théoriciens de l'Éducation nouvelle.
La destruction de l'enseignement élémentaire avait pour but avoué de rénover totalement cet enseignement, en effaçant le passé. On a vu le rôle qu'a joué Foucambert dans la destruction de l'enseignement de la lecture. Foucambert rejette globalement l'école de Jules Ferry : il récuse son pouvoir de stérilisation qui passe par la pédagogie de transmission des savoirs. Il rejette ainsi : 1° La discipline fondée sur le respect de la règle et qui développe une logique de soumission ; 2° Le par cœur ; 3° Le mérite et la volonté d'émulation qui débouchent sur l'élitisme ; 4° Le faire-semblant qui remplace la réalité sociale par la réalité scolaire ; 5° Le synthétisme, à savoir la méthode de lecture fondée sur l'alphabétisation des enfants, et la fusion syllabique (le b.a.-ba). Il lui substitue une variante de la méthode globale.
Foucambert formule, plus nettement que les autres pédagogistes, les thèses qui ont débouché sur la destruction simultanée de la discipline, de la transmission méthodique et progressive des connaissances, de l'apprentissage rigoureux des tables et des règles de grammaire, et de l'alphabétisation dans l'apprentissage de la lecture.
Appliquées massivement dans l'école, les idées de Foucambert, diffusées par les formateurs des maîtres, ont contribué de manière significative au développement de nouvelles formes de barbarie, notamment à l'école, mais également dans son environnement, par le relâchement de la discipline. Ce n'est pas la culture qui est source de barbarie comme le prétend Meirieu, c'est l'absence de discipline.
L'état actuel de l'école
Si l'on en juge par les déclarations des responsables actuels, lancés dans un vaste programme de questionnements sur l'école, celle-ci demeure impuissante dans sa
lutte contre l'illettrisme et contre la violence. La violence prend des formes terrifiantes, allant jusqu'aux tentatives de meurtre ludiques, dès l'école primaire, sous le regard accablé de maîtres impuissants et dépassés.
La grande campagne de questionnements, lancée par Luc Ferry, sur le thème des changements à apporter à l'école, évoque fâcheusement l'enquête de Meirieu, qui voulait l'opinion de 2 millions de lycéens pour réformer les lycées. La démocratie directe n'est pas une pratique républicaine. Faire croire à tous ceux dont on sollicite l'opinion qu'ils sont également des experts dont les idées seront exploitées relève de la démagogie.
En somme, l'école demeure telle que l'ont voulue Jospin, Allègre et Meirieu, en particulier. Ces responsables ont imposé l'utopie comme principe pédagogique au sein des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) dont ils sont les inventeurs et les promoteurs.
Ces IUFM, hâtivement généralisés sans expérimentation sérieuse, réalisent le projet de destruction radicale de ce qui pouvait subsister de bon dans les Écoles Normales d'instituteurs.
Les futurs professeurs des écoles ne sont pas préparés à comprendre l'enfance et l'adolescence d'aujourd'hui, ils sont pris dans un torrent d'idéologie vaseuse qui les empêche de penser. Les méthodes qui leur sont imposées comme les seules dont l'efficacité serait authentifiée par les sciences de l'éducation, et l'image irréelle qui leur est donnée de l'enfance, ne leur permettent pas d'affronter l'école et ses problèmes. On prétend instruire, sans les discipliner, les nouvelles générations françaises, ou immigrées de fraîche date.
La discipline à l'école primaire
La destruction de l'enseignement élémentaire, caractérisée par l'installation défectueuse des automatismes de base chez la plupart des élèves, s'est accomplie en même temps que la destruction de la discipline scolaire.
La discipline, que Foucambert accuse de développer une logique de soumission, avait pour fonction essentielle de faire des élèves des êtres civilisés.
Selon Émile Durkheim[4], l'éducation morale à l'école s'appuie sur la discipline. C'est la discipline qui permet de donner des habitudes morales aux enfants. Un des principaux objets de l'éducation morale consiste à « donner à l'enfant le sentiment de sa dignité d'homme ». Mais l'éducation morale ne peut se réduire à des notions, au sein d'une institution qui rassemble un grand nombre d'élèves. Le rôle de la morale est de déterminer la conduite, de la fixer, de la soustraire à l'arbitraire de l'adulte, souligne Durkheim.
La morale a pour fonction de régulariser la conduite à l'école. Elle permet d'obtenir la maîtrise de soi dans le groupe, aussi bien en classe qu'en récréation, et dans tous les lieux de l'école. Pour régulariser la conduite, il est nécessaire de contracter des habitudes. On disait d'ailleurs autrefois : « donner de bonnes habitudes aux élèves ».
Il existe un lien entre l'instruction et la morale. Si l'on veut instruire les élèves, il faut les discipliner. Le climat de classe agit sur l'attitude des élèves envers le savoir et à l'égard des professeurs.
« L'instant critique » de la formation morale
C'est au cours de la seconde enfance que se situe « l'instant critique » de la formation du caractère moral, selon Durkheim. C'est donc à l'âge de l'école primaire qu'on doit donner de bonnes habitudes aux enfants, en les disciplinant.
Après cette période, si les bases de la morale ne sont pas constituées, elles ne le seront jamais.
L'éducation morale donnée au foyer ne peut, à elle seule, permettre à l'enfant d'acquérir une discipline scolaire, c'est-à-dire une discipline collective. À l'école, la morale repose sur l'organisation de la vie des élèves. Elle doit permettre à l'enfant de se maîtriser, mais aussi de modérer ses désirs. « L'esprit de discipline, c'est la modération des désirs et la maîtrise de soi. »
Cette formule de Durkheim prend tout son relief à notre époque de manipulation des désirs. Le contrôle de soi est indispensable pour se garder des tentations multiples, liées à la stimulation effrénée de la consommation. Beaucoup d'agressions ont pour origine les désirs insatisfaits d'enfants insatiables.
L'institution de la discipline scolaire peut aider à maîtriser les débordements des élèves : « Une classe indisciplinée est une classe qui démoralise, écrit Durkheim, et il précise : « une classe sans discipline est comme une foule ».
Il se produit des phénomènes de foule dans la classe, comme dans toute collectivité abandonnée à ses réactions les plus primitives. L'individu perd sa singularité et se confond avec le groupe déchaîné. Dans les cas extrêmes, il peut être entraîné par des meneurs brutaux et excités à commettre des destructions et des agressions contre des enfants plus fragiles.
De tous temps, le déchaînement des élèves a donné lieu à des désordres collectifs. Si le maître n'a pas su acquérir l'autorité nécessaire, si les structures disciplinaires de l'institution sont ébranlées, ou si son autorité est sapée de manière démagogique, alors « la suractivité se dérègle », et c'est la démoralisation qui s'installe.
La double fonction de l'école primaire
L'école primaire a pu instruire et discipliner des générations d'élèves, grâce à la qualité de ses principes et à l'efficacité de ses méthodes. Elle a permis la promotion d'élèves issus des milieux les plus modestes et a pu donner un bagage utile à tous.
Son bon fonctionnement demeure irremplaçable pour transmettre les savoirs fondamentaux, ces savoirs utilitaires que sont la lecture, l'écriture et le calcul. Ces savoirs sont dits utilitaires, car ils doivent servir la vie durant. Les pédagogistes actuels récusent ces idées. Ils détruisent en vrac ce qu'ils croient être des manières d'endoctriner les élèves par l'exigence et la rigueur, comme ils rejettent ce qu'ils croient être des savoirs ornementaux. Le rejet va loin : « la lecture, un plus ? » a-t-on pu lire sous la plume d'un pédagogiste engagé.
La démarche de l'école primaire s'appuie sur la discipline à laquelle elle soumet les élèves. Les pédagogistes n'ont pas compris le lien entre la discipline qui développe la maîtrise de soi, et la volonté d'apprendre.
Si l'on souhaite instruire les enfants, il faut les discipliner. Les règles de la discipline, une fois intériorisées, permettent aux enfants des nouvelles générations de se civiliser, grâce à la maîtrise d'eux-mêmes qu'ils acquièrent, grâce au contrôle de soi qu'ils peuvent alors exercer dans les situations conflictuelles ou tendues. Ils peuvent plus facilement résister aux influences extérieures, ainsi qu'à leurs propres impulsions.
Il n'est pas surprenant que l'âge sensible de l'acquisition des automatismes de base soit également celui de l'éducation morale par la discipline. Il n'y a pas d'apprentissage réussi sans une maîtrise élémentaire de soi. Ou alors on tombe dans le domaine de l'endoctrinement, du réflexe conditionnel, du dressage.
Effets à long terme de la destruction
Les effets de la destruction de l'enseignement élémentaire sous son double aspect : discipline et automatismes de base, se manifestent tout au long de la scolarité ultérieure, particulièrement au collège où ils se révèlent.
Si la lecture, l'écriture et les quatre opérations ne sont pas installées comme des actes automatisés vers la fin de la scolarité primaire, les troubles d'apprentissage seront rarement corrigés au collège. Le collège est le lieu où se révèle la destruction de l'enseignement élémentaire, dans toute son ampleur et avec toutes ses conséquences sur les destins individuels.
Les carences les plus aiguës de l'éducation morale se manifestent également au collège. Les élèves vivent leur puberté au milieu d'une foule aux pulsions incontrôlées. Les agressions, le chantage, les brimades et les violences sexuelles s'exercent, trop souvent en toute impunité, dans le silence et dans la peur.
Ces formes de barbarie individuelles et collectives sont l'expression du rejet des missions essentielles de l'école.
L'école est là pour le montrer : quand on abandonne à l'utopie la question des institutions, elles évoluent vers une forme de totalitarisme.
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[1] John Dewey, Démocratie et Éducation, Armand Colin, 1975.
[2] Liliane Lurçat, Vers une école totalitaire, L'enfance massifiée à l'école et dans la société, François-Xavier de Guibert, 2e éd., 2001.
[3] Émile Durkheim, Éducation et Sociologie, PUF, 1999.
[4] Émile Durkheim, L'éducation morale, PUF, 1974.
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Par Spinoza1670 le 27 Mai 2015 à 12:31
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Pour imprimer : fichier .rtf Word ou Wordpad à télécharger.NOUVEAUX " PROGRAMMES " DE L'ÉCOLE PRIMAIRE
NE PLUS APPRENDRE À LIRE, ÉCRIRE, COMPTER ET CALCULER.
PROSCRIRE TOUTE FORME DE PENSÉE COHÉRENTE.Le Ministère de l'Éducation nationale, relayé par les médias, ne cesse de vanter les mérites de l'École primaire, et incrimine le Collège, "maillon faible du système éducatif".
Mais l'enseignement secondaire ne peut rien construire sur une absence de fondations. Et les programmes des différentes disciplines exigent que les savoirs de base, en français et en arithmétique, soient maîtrisés.
En réalité, bien que les programmes actuels du collège aggravent encore les difficultés des élèves, la source de bien des problèmes se situe en amont. Ainsi M. Ferrier, Inspecteur général de l'Éducation nationale, notait-il déjà, en 1998, dans un rapport intitulé Améliorer les performances de l'école primaire : "Selon les années, ce sont entre 21 et 42 % des élèves qui, au début du cycle III (entrée au C.E. 2), paraissent ne pas maîtriser le niveau minimal des compétences dites de base en lecture ou en calcul ou dans les deux domaines. Ils sont entre 21 et 35 % à l'entrée au collège. […] l'institution ne peut pas ne pas prendre très au sérieux la situation ainsi révélée : on peut estimer à environ 25 % d'une classe d'âge la proportion des élèves en difficulté ou en grande difficulté à l'entrée au collège. "L'acquisition de ces "compétences de base en lecture ou en calcul" suppose des séries d'exercices répétitifs et imitatifs développant l'utilisation de la mémoire : ces activités demandent du temps et sont réalisables à l'âge où l'élève se plaît dans l'imitation des adultes.
Mais :
- le refus de la mémorisation et du "par cœur" au nom du "libre exercice de l'intelligence",
- la limitation drastique du temps global consacré aux apprentissages fondamentaux pendant les trente dernières années : en français, on est passé, pour le C.P. de 15 h par semaine en 1967 à 9 h actuellement, soit une perte totale pour le primaire qui correspond au minimum à une année scolaire (1),
- l’allègement continu des programmes
font qu'un certain nombre de "bonnes habitudes" et de contenus, que l'école primaire a bannis, sont presque impossibles à acquérir ensuite au collège, a fortiori au lycée. Alors que la difficulté réelle des élèves pour apprendre une leçon provient du fait qu'on ne leur a jamais demandé d'entraîner leur mémoire, on recommande de leur faire des "cours de méthodologie". Il est également facile de comprendre qu'à l'âge où ils développent leur autonomie, les élèves n'aient plus envie de passer beaucoup de temps à apprendre à faire des opérations ou à maîtriser des règles de grammaire, connaissances pourtant indispensables. Dans ces conditions, le discours actuel ne fait qu'entretenir l'illusion : on attend de l'élève qu'il soit autonome sans lui en avoir donné précédemment les moyens intellectuels.De nouveaux projets de programmes (2) pour l'École élémentaire avaient été rendus publics en 1999 : ils proposaient, par exemple, de réduire l'apprentissage des opérations au point que la division de 43 par 3 n'était plus au programme. Passés à la trappe sans aucune explication, après avoir été "soumis à une consultation", pourtant jugée positive, ils sont remplacés par un nouveau projet, lui aussi "soumis à consultation". Nous avons pris connaissance de ce projet, fruit des travaux de la commission Joutard (3).
Nous faisons les constatations suivantes.EN FRANÇAIS
UNE RÉDUCTION DE L'HORAIRE.L'horaire hebdomadaire en CE2 et CM est réduit à 6 heures - ce qui représente une perte de 3 heures sur 3 ans.
LA "MAÎTRISE DE LA LANGUE" SANS LA GRAMMAIRE.Le projet de grille horaire distingue la "maîtrise de la langue", à laquelle n'est affecté aucun temps spécifique, de la grammaire. En d'autres termes, l'étude de la grammaire, l'apprentissage de ses règles, ne sont plus considérés comme directement liés à la "maîtrise de la langue".
DES COUPES CLAIRES DANS LES CONTENUS.En 1995, par rapport aux instructions officielles de 1985, avaient déjà disparu des programmes : les compléments circonstanciels de manière, de but, de cause, de conséquence, etc. ; les conjonctions ; les pronoms interrogatifs ; le plus-que-parfait, le futur antérieur, le subjonctif passé ; la voix passive. En 2002, cette liste serait complétée par : la juxtaposition, la coordination, la subordination ; la conjugaison des verbes du 3ème groupe ; le passé simple [*]. Cette liste n'est pas, hélas, exhaustive. Elle montre, néanmoins, que l'on a décidé de poursuivre un mouvement de réduction des contenus enseignés, lequel se traduit par la réduction de l'horaire. On notera aussi l'incohérence qui consiste à demander aux élèves de lire ou d'écrire des "récits" sans connaître les temps du passé.
QUESTIONS DE MÉTHODE. Les exercices dits systématiques, qui permettent de créer des automatismes sont définitivement bannis de l'enseignement primaire. Il ne saurait plus être question d'apprendre par cœur des tableaux de conjugaison, ni des règles d'orthographe.EN MATHÉMATIQUES
Depuis 1995, les élèves sortant du primaire ne connaissent plus la multiplication des nombres décimaux et encore moins leurs divisions car "le calcul du produit ou du quotient de deux décimaux n'est pas un objectif du cycle" (4). Ils ne savent faire des opérations que sur les "petits nombres". Les volumes ne peuvent qu'être évalués en litres suite à la disparition des unités de volumes et le km² n'existe plus… [**]
Pourtant, dans les 8 premières heures de géographie en sixième, le programme exige que "les élèves découvrent la complexité des rapports entre la densité de la population d'une part, la richesse et la pauvreté d'autre part " (5) : en fait ils "découvrent la complexité" d'opérations qu'ils ne savent pas faire, avec des unités qu'il ne connaissent pas. Anticipant l'esprit de la commission Joutard, les Inspecteurs Pédagogiques Régionaux d'histoire-géographie conseillent déjà de traiter la densité de population… sans la calculer. On pourra donc en "parler".
Le nouveau projet de programme poursuit cette logique - mais en l'aggravant : en géométrie, disparaît tout apprentissage des volumes, la seule connaissance en matière d'aire est l'aire d'un rectangle dont les dimensions sont entières (mais pas trop grand, car les unités plus grandes que le mètre ne sont plus au programme), tandis que passent définitivement à la trappe l'aire et le périmètre du cercle.ARRÊTER LA DESTRUCTION DE L'ENSEIGNEMENT D'UNE PENSÉE STRUCTURÉE
Les signataires de la présente appellent
- à rejeter cette nouvelle "réforme", dont l'application conduira à une nouvelle augmentation du nombre d'élèves qui, ne sachant ni lire ni écrire, seront dans l'incapacité d'apprendre quoi que ce soit, dans quelque discipline que ce soit.
- à s'opposer à la spirale infernale, depuis longtemps en action, qui prétend faciliter la compréhension en allégeant les savoirs fondamentaux. Le résultat en est l'exact contraire : la "structure en gruyère" des programmes rend plus difficile ou même impossible la compréhension des savoirs fondamentaux rescapés. Cela servira de prétexte à d'autres allègements mais surtout détruit déjà chez l'enfant toute possibilité d'accession à la rationalité, lui apprend au contraire systématiquement à " penser " de manière incohérente et réduit l'enseignement à des contenus procéduraux qui ne peuvent même plus être maîtrisés car la simple maîtrise de mécanismes suppose justement un minimum de rationalité.
- à s'opposer à la justification de cette spirale qui sépare l' "intelligence conceptuelle" de ses manifestations concrètes, de la maîtrise des techniques de base et de l'utilisation de la mémoire : on est censé comprendre la division sans la pratiquer, écrire un récit sans connaître les temps du passé, étudier la densité de population sans la calculer, etc. On pourra donc parler de tout sans rien connaître. Conception qui autorise la rédaction de "programmes" dont l'enflure verbale proliférante a de plus en plus de mal à masquer un contenu réel de plus en plus misérable.
(1) " Quelques remarques sur l'évolution des horaires de français en primaire"
http://www.sauv.net/refprim.htm
(2) Projet de programme de 1999: BO Spécial 7 du 26 août 1999
http://www.education.gouv.fr/bo/1999/special7/math.htm
(3) "La consultation sur les horaires et les programmes de l'école primaire"
http://www.eduscol.education.fr/D0048/primprog.htm
(4) Programmes actuels de l'école primaire
http://www.ac-orleans-tours.fr/maths-2/college/prg-col/ecol_six/ecol_six.htm
(5) "L'histoire et la géographie au collège" Programme de 1995
http://www.cndp.fr/textes_officiels/college/programmes/bprg_6/histgeo6.pdf
Pour imprimer : fichier .rtf Word ou Wordpad.Pré-signataires de l'appel :
Michel Delord, professeur certifié de mathématiques, 33 La Brède.
Michel Buttet, professeur de lettres, membre du collectif "Sauver les lettres".
Hubert Aupetit , professeur de lettres en CPGE , Lycée Henri-IV , Paris.
Roger Balian, physicien, Académie des Sciences, vice-président sortant de la Société Française de Physique.
Adrien Barrot, professeur de philosophie, président de l'association "Reconstruire l'Ecole".
Rudolf Bkouche, Université de Lille.
Hervé Boillot, professeur de philosophie, attaché de recherche au CNRS.
Laurent Bonavero, maître de conférences, Géométrie analytique et algébrique complexe, Institut Fourier, Grenoble.
Philippe Boulanger , directeur de "Pour la Science".
Marcel Bouteiller, professeur agrégé de mathématiques, 19 Brive.
Blaise Buscail, professeur de philosophie, Lycée H. Vogt, Commercy. Webmaster l' "Union des Sites Web pour la Défense de l'Ecole".
Christophe Champetier, maître de conférence, Topologie, UJF, Institut Fourier.
Simon Charbonneau, maître de conférence à l'Université de Bordeaux I. Président de l'ANCER, Association Nationale pour une Chasse Ecologiquement Responsable.
Gustave Choquet, mathématicien, Académie des Sciences.
Alain Connes, mathématicien, médaille Fields 1982, prix Crafoord 2001, http://www.ihes.fr/~connes/
Pedro Cordoba, maître de conférences d'espagnol, Université de Reims.
Monique Lise Cohen, écrivain.
Monique Decauwert, maître de conférences, Algèbre et Géométrie, UJF, Institut Fourier, Grenoble.
Bernard Delaplace, professeur en mathématiques, Cours privé Hattemer (Paris 8ème), Collège privé Saint Georges (Paris 19ème).
Jean-Pierre Demailly, mathématiques, UJF, Institut Fourier, membre correspondant de l'Académie des Sciences, (http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~demailly/).
Claude Duneton, écrivain.
Christian Dupuis, maître de conférence, Analyse Harmonique, UJF, Institut Fourier, Grenoble.
Thierry Favier, maître de conférences, Université de Bourgogne.
Fabien Grandjean , professeur de philosophie, Lycée Louis Barthou à Pau.
Francis Gillery, cinéaste.
Philippe Gumplowicz , maître de conférences en musicologie à l'Université de Bourgogne.
Nico Hirtt, professeur de physique, Belgique, http://users.skynet.be/aped/.
Samuel Huet, inspecteur honoraire de l'Education nationale http://s.huet.free.fr/
Francis Jeanson, philosophe, Claouey, 33.
Michel Jarrety, professeur de littérature française à la Sorbonne.
Denis Kambouchner, professeur de philosophie, Paris I.
Jeanine de Lara, psychanalyste.
Marc Le Bris, directeur d'école, Médréac, 35.
Franck Leprevost , professeur des Universités, Théorie des Nombres, Grenoble, Berlin http://www.math.tu-berlin.de/~leprevot/
Bruno Lussato (coauteur avec F. de Closets de L'imposture Informatique).
Michel Mendès France, professeur des Universités, A2X, Université Bordeaux I, Talence, 33.
Hélène Merlin, professeur de littérature française à l'Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle.
Henri Mitterand, professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle.
Gilbert Molinier, professeur de philosophie, Lycée Auguste Blanqui, Saint-Ouen, 93.
Denis Monasse, ancien président de l'UPS, professeur de mathématiques spéciales, Lycée Louis le Grand, Paris.
Benoit Montessinos, professeur agrégé au collège Les trois Vallées, La Voulte sur Rhône. Webmaster de La Casemath : http://www.casemath.net, Sesamath, Ebeps.
Marcel Morales, professeur des Universités, IUFM de Lyon http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~morales/
Colette Ouzilou, orthophoniste, auteur de Dyslexie, une vraie fausse épidémie.
Olivier Pascault, membre de l'UPRES-A 8004, "Philosophie Politique contemporaine", CNRS / ENS LSH, rédacteur en chef de "Place aux Sens".
Jean-Claude Pecker, Professeur honoraire au Collège de France, Membre de l'Académie des sciences.
Henri Pena-Ruiz, professeur de philosophie au Lycée Fénelon et maître de conférences à l'I.E.P. de Paris.
Christian Radoux, Théorie des Nombres - Université de Mons http://users.skynet.be/radoux
Robert Redeker, agrégé de philosophie, membre de la revue "Les Temps Modernes"
Henri Roudier, agrégé de mathématiques, CPGE , lycée Henri Moissan, Meaux
Laurent Schwartz, mathématicien, médaille Fields 1950
Michel Serfati, professeur de mathématiques, docteur en philosophie LIAFA CNRS UMR 7089 Paris 7 Denis Diderot.
Gilles-Olivier Silvagni, psychanalyste.
Marc Terrades, professeur de philosophie hors classe, doctorant en Littérature comparée, Lycée Victor Louis de Talence, 33.
Laurent Tsang, professeur agrégé de mathématiques, Lycée François Villon, 75.
Joseph Urbas, maître de conférences en littérature américaine, Université de Bordeaux.
Pierre Vidal-Naquet, Directeur d'Etudes à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris.
Gérard Vinel, PRAG, Analyse et Géométrie complexes, U.J.F Institut Fourier, UMR 5582 du CNRS.
André Warusfel, mathématicien.
25/10/2001
[*] Les programmes définitifs, publiés 4 mois après le lancement de ce texte (BO hors série n°1 du 14 février 2002), comportent quelques rares modifications ; la plus notable s'agissant du français est la réapparition du passé simple, dont l'étude était initialement reportée au collège. Le projet de programme datant de juin 2001 n'est plus téléchargeable sur Eduscol, mais vous pouvez toujours le consulter ici : prim-Cycle-3.pdf.
[**] La pétition a été écrite en octobre 2001 : à cette date , le km² ne figurait pas comme unité d'aire dans les compétences exigibles. Le rajout du km² dans le programme définitif ne rétablit cependant pas la cohérence de l'enseignement des unités du S.I. : les seules unités de longueur et d'aires au programme sont les unités "usitées", il n'y a plus de lien naturel entre les unités de longueur d'aires et de volume puisque ceux-ci sont évalués en litres, et il n'y a plus, en primaire, d'enseignement systématisé des conversions d'unités.03/2002
Vos commentaires :
ensabahnur, 05/12 : Bonjour. Je suis heureux de voir et de constater une fois de plus l'aura toujours grandissante de M.LAFFORGUE et tous ses alliés dans la guerre unique contre l'illétrisme, l'abrutissement orchestré et calculé à coups de tranches de générations de jeunes gens rendus totalement irresponsables ( dont moi même mais j'ai eu la chance sublime de penser très tôt que l'instruction et la vérité n'était que dans le livre qui ne dis que ce qu'on ignore...)afin de mieux consommer plus tard les produits que certains créer, et qui sont , comme M.LAFFORGUE l'honorable a eu le courage de le dire au bon moemnt, des membres à part entière de la "Nomenklatura" et qui dirige "le guidon" de l'E.N....surtout dans les facultés....
J'ai totalement lu et approuvé tous les sites que ce génie de la mathématique ( uniquement?) à mis en ligne sur son site ( bravo egalement a des personnes comme M.DELORD et bien d'autres comme cette dame russe qui a daigner communiquer avec le sauveur de l'instruction du savoir par la valeur profonde)a destination et avec une humilité et une modestie propre a tous les grands esprits qui savent que ce qu'ils ignorent ne le sera pas des générations d'heritiers futurs......
Je suis une pure perte du système moi-même et j'en ai conscience mais je suis de tout coeur avec vous même si je ne suis pas enseignant , chercheur.
REDONNER REINSUFLER LA VIE AU CADAVRE DE L'ECOLE et surtout, faites fuir les charognards des âmes......
C'est le plus beau des combats que celui pour lesquels toutes ces personnes qui croient au savoir font!!! le plus noble, le plus légitime et le plus salvateur pour les ailes de l'esprit.
Une fois de plus, j'ignore si cela sera poster mais je suis de tout coeur en esprit avec vous,
profondement,
Abdelhak
Brongniart Isa, 04/12 : Professeur de français et parent d'une fille de dix ans , actuellement en C M 2 ,je suis atterrée par l'absence totale des exercices systématiques en grammaire ,de dictées et le peu de récitations apprises depuis la rentrée ! Tout ce qui est fait ,appelé pompeusement O.R.L, est construit sur une "pédagogie de la faute": les élèves à partir d'une phrase dictée choisissent la phrase qui semble la meilleure ;plusieurs propositions sont souvent faites et bien entendu la maîtresse écrit au tableau toutes les propositions , les bonnes comme les mauvaises ! De quoi imprimer durablement dans les mémoires une mauvaise orthographe ...Il faut dire que l'école en question est une école d'application I.U.F.M .
Jean-François, 27/09 : Bien que travaillant dans l'industrie je donne aussi chaque année, depuis 1990 des cours de maths (probabilités) dans les grandes écoles. Hélas, je ne cesse de voir le niveau des élèves se dégrader. Les techniques d'apprentissage actuelles les rendent inaptes à maîtriser la nature, tout au plus la subiront-ils... S'ils ne la trouvent pas magique pour certains d'entre eux! Beaucoup de nos concitoyens ont peur des chinois, mais c'est déjà trop tard. Le pourcentage de nos jeunes capables de soutenir une compétition internationale dans ce qui est déjà l'enjeu aujourd'hui (i.e. la high tech) est beaucoup trop faible pour que la France ait la moindre chance de soutenir, globalement, cette compétition. Les grands patrons et financiers de la planète l'ont bien compris puisqu'ils n'arrêtent pas d'investir dans des centres de recherche en Inde, en Chine, en Russie...
Ceux qui voient dans l'industrie l'horreur du capitalisme, et ils sont nombreux dans l'enseignement, feraient bien de se raviser, car si notre statut baisse dans le concert des nations, c'est notre niveau de vie global qui en pâtira et donc celui de nos enfants à tous.
Par ailleurs, ne croyez pas que le savoir, sa maîtrise et sa domination, n'intéressent pas la classe dirigeante. Il se développera donc inéluctablement, sur les ruines de l'enseignement public, un enseignement élitiste, payant, de classe mondiale et réservé à la descendance de l'élite. Pour ceux qui auraient encore des oeillères, regardez bien, c'est en train de se passer sous vos yeux. Ouvrez-les!
Je remercie personnellement ceux qui m'ont permis, venant de rien, de me hisser parmi les plus hauts rangs mondiaux dans ma discipline. Je remercie tous mes maîtres et professeurs pour ce savoir et ces méthodes efficaces qu'ils m'ont dispensées gratuitement. Devant la dérive du système, j'ai pu compenser les manques pour mes propres enfants, mais tout le monde n'a pas cette capacité. Or notre société ne doit pas être un lieu de reproduction automatique des élites, elle doit aussi permettre l'ascension sociale. Comment, dès lors le faire, quand le niveau d'exigences pour les meilleurs, ne leur permet pas, par leurs capacités et leurs compétences, de se distinguer de ceux qui disposent du carnet d'adresses bien rempli de papa?
Faire du social, ce n'est pas tirer la population vers le bas, c'est, au contraire, la tirer vers le haut! On aurait pu rester au moyen âge. Grâce à Dieu, nos ancêtres n'ont pas fait ce choix pour nous. Nous avons donc le devoir historique de continuer ce choix pour nos enfants, ne serait-ce que parce que nous pouvons vivre, en moyenne jusqu'à 80 ans alors qu'au moyen âge et encore dans certains pays de notre globe, l'espérance de vie n'est que de 30 ans!
Marc, 28/04 : 25 ans comme rééducateur dans une ZEP m'ont appris que l'enseignement de la lecture doit être considéré comme une spécialité.Il faut faire en sorte que l'enseignant qui "hérite" d'une classe de CP,l'accepte et même souhaite réellement tout faire pour personnaliser son enseignement.Il est affligeant de constater que ces classes de CP sont parfois abandonnées aux derniers professeurs arrivés dans le groupe scolaire parce que les autres collègues ne veulent pas ou ne veulent plus de ces classes à haute responsabilité...
Il est également insupportable de voir trop d'enseignants de CE1 refuser une classe hétérogène sous le mauvais prétexte que les élèves de ce niveau devraient déjà savoir lire...certes cela demande beaucoup d'efforts et il est vrai que les classes de CP et de CE1 sont les deux niveaux qui sollicitent le plus les prof.d'école.Mais le ministère devrait peut-être trouver une solution pour motiver les jeunes enseignants et les inciter à demander ces classes difficiles (leur proposer un avancement plus rapide dans les échelons par exemple).
Le problème de la méthode choisie est dépendant de la population scolaire de la classe et du vécu du professeur.Proposer une méthode globale à des enfants issus de milieux culturels défavorisés est une hérésie.Cette méthode nécessite un accompagnement parental au fur et à mesure des acquisitions.En revanche,on peut proposer à ces enfants une méthode syllabique en essayant de mettre du sens le plus rapidement possible sur les premières syllabes apprises en utilisant des pictogrammes ou même,le cas échéant,des gestes (de Sacy).
Dans les classes de CE1 d'aujourd'hui,on ne voit plus le "tableau des sons" que les élèves devaient savoir par coeur et sur lequel ils étaient interrogés tous les matins..Il faut revenir à une certaine systématisation,à une fixation des connaissances.
Même si l'on pratique un enseignement personnalisé,l'instituteur doit de temps en temps reprendre la totalité de sa classe en main de sorte que l'élève sache qui est le maître..Cela semble évident mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
Enfin,un bon prof est celui qui sait faire naître chez l'enfant un désir d'apprendre à lire.Sans désir il n'est point de salut...
La méthode n'a quelquefois rien à voir avec la non appétence de l'enfant pour la lecture.
Comme le disait un psychopédagogue,aucune méthode ne peut empêcher un enfant motivé,d'apprendre à lire.
EnSabahNur, 19/04 : Bonjour.
Je me demande en fait si certaines personnes tombent des nues quand elles paraissent choquer aux dires à la prise de position claire, précise et vraiment courageuse de cet eminent chercheur ( pardonnez si je rappelle le titre de cet Homme mis au rebus comme un rebelle dangereux....illuminé peut-être...quoi que....)à propos de la destruction savamment orchestrée dans la programmation de l'Ecole républicaine par un petit groupe d'individus, et, j'ose, menant avec la poigne intellectuelle et le marteau de fer les Politiques!!
MERCI M.Lafforgue pour votre courage, d'avoir oser dire haut et fort ce que tous vos collègues s'offusquent dans le (du " H.C.E", plus bas, n'en parlons même pas..) marmonnement tous bas entre deux pauses dans les Hautes Sphères!
Comment voulez vous que toutes ces personnes que je respecte tant, les professeurs , surtout les têtes de ce pays à savoir les chercheurs, fassent, accomplissent correctement leur travail quand on leurs coupent constamment la parole avec laquelle ils demandent des moyens!!!
POURQUOI ET COMMENT un élève( enfin, j'utiliserai plutôt le qualificatif de " individu X ") ne maitrisant pas les bases et les concepts élémentaires des programmes de la classe ou il se trouve depuis bientôt 3 ans ne comprend t-il même pas pourquoi il est là et surtout, comment il va passer au niveau supérieur mais par le bas?!!
COMMENT apprendre, faire apprendre à un "X" que x et y sont des lettres de l'alphabet et que la suivante semble être "z" si celui ci, n'as pas appris(c'est à dire sanctionner par des tests betons en fin d'année vérifiant toutes les parties devant être maitriser pour ne pas arriver avec une jambe en moins dans la classe de passage en vue!!! en termes simples> si je suis en classe de CM1, et que l'on me demande d'effectuer une division, ou une multiplication " de tête ", alors, je dois avoir été sanctionner par le test dans la classe postérieure et reconnu en tant que " maitrisant " par les Instituteurs de la Grande Ecole les tables.....), dans la classe postérieure que l'alphabet se compose de x lettres et que la première est " sûrement " a et que b logiquement et certainement arrive par la suite?
Je ne suis ni enseignant, ni chercheur et pourtant, je ne pense pas être idiot!!
Il fût un court moment ou mes pensées se sont dirigées à l'enseignement et sa vertu, sa noblesse mais lorsqu'intentionnellement, les structures sont, " permettez" et je m'en excuse, remplies avec tout ce que l'on peut trouver ( tenter l'experience dans un système d'information, même beton comme un BSD, deposer y un programme d'apparence saine mais verolé dirons nous et vous comprendrez bien qu'avec le temps, et ceci est uniquement une question dont la reponse sera apportée avec le temps, d'un système bien organisé avec des bases solides et saines, d'ordre, vous verrez apparaitre un etat de desordre et de pagaille "savamment" saupoudré avec un joli message tout rouge clignotant en guise d'alerte et qui crie " SYSTEM_FAILURE!!", dsl si l'image n'est pas bonne mais bon, la sphère de l'intellectuel est un système en elle même pour moi donc...)vous comprendrez bien ce que j'en ai saisi et que seul M.LAFFORGUE, officiellement à eu le courage de denoncer ( avec l'appui bien entendu des premiers veritables honorables concernés> les temoignages des instits et tous ces profs qui s'arrachent les cheveux pour tenter de colmater sans arrêts " les POCHES D'ECHECS DE REUSSITES" des élèves!!
Comment mettre un doigt d'une main composer de 5 doigts dans un orifice beant de la taille d'un crâne?
Il est vrai que, malgré ce que l'on en dis, les niveaux des programmes ont lamentablement chutés comme le spécifie explicitement cet eminent chercheur de la France en mathematiques....enfin, le paria devrai je plutôt honteusement dire!
Je pense que, et j'en conclus, ce que malheureusement M.Lafforgue à vu, que le remède est sans espoir ( prenez comme parallèle ceux qui entretiennent les guères des epidemies et de maladies pour engraisser l'industrie pharmaceutique[informatique.....] et autres mais bon, je ne m'etends pas ni fais de hors sujets (dsl pour les fautes très nombreuses que j'admets faire ) puisque, dans les plsu hautes instances, il y a volonté sournoise et puissante, savamment orchestrée de démantelement du service public, et donc, de l'éradication de son plus eminent et dangereux partisan pour..., l'Education Nationale!
Vous avez compris desormais pourquoi le " mal " est sans remède.
J'ignore et je suppose que, ce mel ne sera jamais poster ici publiquement.
A bons entendeurs, le Salut de vos âmes, M.LAFFROGUE le premier
Savary, 18/03 : Enseignante en cycle II, j'ai été inspectée récemment... la descente aux enfers! Je suis hors programmes 2002 et hors "lignée IUFM".Trop "traditionnelle" pour reprendre les remarques qui m'ont été faites, je fais trop de grammaire, de conjugaison, etc. Les règles et résumés dans toute matière doivent être élaborés par les élèves, avec leurs mots à eux... Je suis révoltée. Je m'arrête là, ça a été comme ça pendant 40 minutes... Quand ces maudits programmes vont ils évoluer dans le sens des vrais apprentissages? Je n'ai que 38 ans, je me demande si je suis faite pour ce métier!
vandecasteele, 30/01 : Il est grand temps de réagir surles non programmes à l'école primaire.Que faire avec des inspecteurs qui ne connaissent pas le potentiel des enfants en matière de mémoire; Il faut donc risquer la note pitoyable et la faute pour manquement aux instructions officielles? Je suis auprès de vous tous pour ce combat.Laissons aux institutrices et aux parents qui le souhaitent apporter le savoir aux enfants.
chastenet, 14/01 : L'acquisition des fondamentaux sont d'autant plus nécessaires dans le primaire que les collégiens vont passer beaucoup de temps à déqapprendre leur langue en échangeant entre eux par voie électronique dans un langage à la fois simplifié et compliqué, finalement très difficile à comprendre par les adultes.
Non seulement ce nouveau langage "jeune" est destructeur de l'orthographe française et de la syntaxe, mais aussi il crée une véritable fracture entre les générations.
(Je viens d'en constater la réalité avec mon petit-fils de 14 ans et ses camarades.)
Michel Delord, 04/12 : Cher JCl Daviet
Le fichier qui centralise toutes les informations internationales sur l'affaire Lafforgue est
- en français : http://michel.delord.free.fr/llaff.html
- en anglais : http://michel.delord.free.fr/llaff-eng.html
Sur ces fichiers figureront toutes les informations sur le sujet : petitions , liens internet, etc....
Cordialement
Michel Delord
Daviet Jean Cl, 04/12 : L'exclusionde Mr Lafforgue du HCE est totalement insuportable. Il a raison de dire que la situation catastrophique de l'E.N.relève de l'incompétence des experts de l'E.N.et de l'action des syndycats d'enseignants totalement irresponsables.
Son expulsion est intolérable je rejoins le mouvement de protestation que vous animez.
Recevez l'expression de ma sympathie pour votre combat
castanié, 03/12 : il importe aujourd ui par tout les moyens d'exiger le retrait total des mèthode global ou dite semi global qui inèvitablement conduisent les enfants ,nos enfants,a l'echec ,ala dèvalorisation et au profit
de thèrapeute impuissant conduisant parfois les enfants chez les pssychiatres.... merci
Zézette, 06/10 : Je réponds à Monique S pour lui dire que je suis instit depuis 15 ans et que je partage entièrement touS ses propos. Après tant d'années d'enseignement on se demande aujourd'hui où nous allons et surtout où nous menons tous ces enfants. Il faudrait peut-être faire un peu plus confiance aux enseignants et leur redonner leur liberté d'enseignement.
popote32, 28/09 : jJe suis prof des écoles (eh oui, c'est pompeux mais je n'y peux rien)depuis 8 ans et là, je suis très agacée! Je ne comprends pas qu'on préfère la méthode boscher et autres syllabiques à d'autres semi syllabiques (ou semi globales, ça dépend du point de vue!). En effet, maintenant, au cp, on donne du sens à ce qu'on lit, au lieu d'apprendre bêtement pa pe pi po pu. En plus, les parents disent vraiment n'importe quoi§ La méthode syllabique est pratiquée dans une semi globale, on est bien obligé pour que les enfants puissent écrire seuls! Mais c'est toujours en donnant du sens! Et si le niveau baisse, dites moi pourquoi mes élèves de cp et ceux de ma collègues écrivent des textes entiers en dictée en fin d'année, textes non préparés et avec des mots qu'ils n'ont pas appris par coeur! Il mettent les majuscules, la ponctuation, savent reconnaître le féminin et le masculin, mettre les marques du pluriel...
Et pourtant j'ai une méthode semi globale qui travaille à partir d'albums!Alors?
Sinon, pour une maman qui dit que son fils ayant appris avec une globale ne parvient à lire qu'à partir de la 6ème, peut-être aurait-elle pu penser qu'il avait des difficultés au lieu d'incriminer les enseignants! et si le petit dernier a su lire au bout de 6 mois avec la syllabique, je lui signale que les bons éléments savent lire à noël avec ma méthode semi !
J'avais oublié: mes petits cp font de la production d'écrit dès la 3ème semaine de septembre (quelques mots) et au 3ème trimestre, ils me font des textes de 8 à 9 lignes!!!
ça m'énerve!!!!
chadia, 05/08 : des informations sur l'informatique pour des enfants ;comme des taches d'un programe
ELYAMANI, 14/06 : Salut
je veux des exercices de math de 3ème année de collège en arabe du Maroc et surtout les normalisés je serais très ravie si vous faites ce sujet .
Merci
caroleamiel, 09/04 : Je suis une maman de 3 enfants. Ils ont appris à lire seuls et lorsque je l'ai découvert, pour leur apprendre les difficultés de la lecture, je leur ai acheté la méthode Boscher. Et ceci sans aucun problème. Ils lisent d'une facon fluide, ne font aucune fautes d'orthographes. L'une, après un bac S, a 22 ans et fait en parallèle un master en droit internationnal et l'IEJ. Le 2e, a 10 ans et est en 5e, le 3e a 6 ans et est en CE2. Ce n'est pas pour parler du parcours scolaire de mes enfants que je vous écris ce mail. Mais, pour vous dire que je suis contre la méthode semi-globale (qui est une globale) et dont les différents ministres, sans aucun courage, pour la retirer, contribue au développement et à la richesse des cabinets de psychologues, orthophononistes, cabinets de relaxion et de graphisme... et par le fait même au déficit de la sécurité sociale, puisque certains psychologues, font des ordonnances pour rééducation orthophonique.
Et,il est trop tard, lorsque l'on constate qu'en CM2 ou 6e, l'enfant ne sait pas lire ni écrire correctement. Au grand désespoir des parents, qui à part payer du soutien scolaire ne savent plus quoi faire. Il faut souligner que le soutien scolaire est un marché développé par le biais de l'éducation nationale. Je m'occupe d'une association pour enfants, et je suis scandalisée par ce que j'entends tous les jours. Donc, je peux vous assurer que je donne souvent comme conseil autour de moi : parents, attention, utilisez la méthode Boscher, apprenez à vos enfants l'alphabet oral et écrit. Apprenez leur à apprendre leurs régles de maths, de grammaire, leur conjugaison par coeur. C'est leur rendre service pour l'avenir. Je ne comprends pas que les médias et certains profs ne réagissent pas haut et fort contre ce phénomène extrèmement grave pour l'avenir de notre société. A part les débats, commissions, grêves (qui ne sont pas toujours fondées) et les dîners de salon, depuis il n'y a rien de concret. Je vis au Mexique depuis quelques mois; avant, nous étions à Versailles, et je n'ai pas honte de dire que j'ai scolarisé mes enfants dans une excellente école ST JEAN DE BETHUNE; depuis que je suis au Mexique, mes enfants (les petits) sont scolarisés dans un Lycée Public Franco-Mexicain. Je suis affolée du niveau et scandalisée par le non respect du programme francais. L'état francais envoie ses dirigeants à l'étranger, sans tenir compte que leurs enfants doivent subir un système scolaire déplorable. Depuis, que j'ai mes 3 enfants, c'est la 1re fois, que je reprends les cours à la maison. Lorsque je vivais en France, je m'occupais et je m'occupe toujours (grâce à internet) au niveau national d'enfants et de leur scolarité et j'étais choquée de constater sans cesse le niveau de décadence des apprentissages suivant le lieu où vivaient les familles. Je constate qu'en France, comme à l'étranger, c'est la même chose. L'éducation nationale est en déclin, et elle permet aux écoles privées de se développer, bonnes où mauvaises. C'est un constat et un échec grandissant pour la France. On critique souvent les apprentissages au collège, mais les bases de l'effondrement du collège, c'est le primaire, puisque les enseignements fondamentaux ne sont pas appris correctement.
Donc, oui à la pétition sur le primaire. Lors d'une émission télevisée, j'ai pu voir M. Delors qui disait avoir corriger 8000 copies, dont 4000 n'étaient pas écrites en francais. Et M Lang trouvait cela presque normal. N'a-t-il pas honte d'avoir donner sa contribution avec ses réformes, à l'anéantissement du système scolaire francais. Mais, il faut reconnaître, que tous ces personnages ne mettent pas leurs enfants dans n'importe quelle école et je suis bien placée pour le savoir. Donc, la France va mal, à commencer par le système scolaire francais . ON PEUT CONSTATER QU'UN ELEVE FAIT PLUS DE 35 HEURES PAR SEMAINE. COURS + SOUTIEN + PEDO-PSY + ORTHO + DEVOIRS A LA MAISON. ET LES ADULTES NE LEURS MONTRENT PAS LE BONNE EXEMPLE PUISQU'ILS SE BATTENT POUR LES 35 HEURES.
LE RESULTAT EST QUE L'ON EST EN TRAIN DE FABRIQUER UNE SOCIETE D'ANALPHABETES SANS CULTURE ET DE PARESSEUX.
Excusez-moi pour les c sans cédille, mais je tape sur un clavier mexicain et cela n'est pas toujours facile, surtout lorsque l'on est en colère.
Salutations
Michel Delord, 03/04 : Sur la lecture : R. Goigoux, un des papes officiels de la la lecture vient de publier un texte sur le Café Pedagoggique
Reponse de Marc Le Bris
http://michel.delord.free.fr/goigouxmlb.pdf
et de moi-même
http://michel.delord.free.fr/goigoux.pdf
Michel Delord
michel.delord@free.fr
hamza, 03/04 : Ecoeuré. a écrit le 20/06
La réalité est pire que vous ne le dites. Voici des extraits des programmes actuels et définitifs de 2002, où la norme orthographique est visiblement abolie. "L'objectif du cycle des apprentissages fondamentaux est de conduire tous les élèves à une orthographe phonétique sûre". On a bien lu! La cacographie comme norme. Compétences attendues en fin de cycle 2, soit en fin de Ce1 : "Être capable de : - orthographier la plupart des "petits mots" fréquents (articles, prépositions, conjonctions, adverbes...) ; - écrire la plupart des mots en respectant les caractéristiques phonétiques du codage ;" Moralité: l'élève saura écrire "je", "tu", "il", "la", "le", "caillé de brouion", et la compétence sera atteinte. C'est l'idée même d'évaluation qui n'a plus de sens. En cycle 3, même abandon : "- élaborer et écrire un récit d'au moins une vingtaine de lignes, avec ou sans support, en respectant des contraintes orthographiques, syntaxiques, lexicales et de présentation". "Des" contraintes, entendre ici seulement quelques unes... choisies en fonction du lieu et des enfants, et négociées, sans doute. Vous pourrez vérifier cela par vous-même avec le mot-clé "ortho" (option mot non entier), dans le document www.education.gouv.fr/bo/2002/hs1.default.htm. L'informatique, si elle a donné une puissance étonnante à la bêtise, peut aussi être retournée contre la technocratie envahissante... Il ne faut pas se tromper en recherchant ce texte, car le ministère, qui néglige tout, même son site, a laissé disponible l'ancien programme de 1995, lequel demandait encore une certaine rigueur orthographique... Si vous rencontre un texte valorisant l'orthographe, vous ne lisez sans doute pas le programme 2002. Les programmes actuels sont faits en grande partie de textes rituels, d'incantation (forts longs), et de quelques lignes de compétences attendues. Là se trouve la réalité de ces programmes, et ces compétences doivent être lues avec attention, car chaque mot a été pesé pour libérer enfin le professeur : avec la disparition de l'exigence orthographique, bienvenue dans le monde moderne dérégulé, où règne le simple spectacle de l'apprentissage. L'histoire se répète en farce triste, et Luc Ferry détruit activement l'école publique. Que faire de tels ministres? La prison semble encore trop belle pour ceux qui détruisent ainsi sciemment l'intelligence et les possibilités des enfants du peuple, et qui ont soin d'inscrire leurs enfants dans le privé. Merci a ceux qui ont déjà lancé la pétition, mais il faut aller désormais bien plus loin. Signé : un agrégé qui devrait arrêter le travail à 68 ans. Mais au fait, comment supporter d'enseigner dans ce monde là?
Linck Véro, 03/04 : Hélàs nous sommes bien placés pour approuver.
Notre aîné (en 3ème aujourd'hui)n'a rien appris en primaire (division, calcul mental, conjugaison, grammmaire). Il n'avait aucun devoir à faire à la maison. C'était pourtant un enfant brillant, avec un vocabulaire riche et beaucoup de réflexion à 6 ans ...
Aujourd'hui il se bat pour apprendre à apprendre. Sinon, pas de seconde générale ...
Notre fille en CM2 dans l'enseignement privé a tout revu en deux ans (cm1 et cm2). A cet âge, il est encore temps !
A la maison on ne peut faire ce qui aurait dù être fait à l'école.
Je lis le commentaire de victor et je l'engage à continuer. il faut lutter. il doit alerter les parents d'élèves et demander leur soutien.
Sandra, 12/03 : tous ces commentaires m'obligent à répondre. Parmis les parents qui s'affolent de l'éducation donné à leurs enfants, qui est spécialiste en éducation? Qui a suivit des cours et reçu un diplôme d'accès à la profession?
Laissez les professionnels faire leur boulot et laissez ces pauvres petits se détendre un peu le soir (parce qu'ils bossent sûrement beaucoup la journée). Vous serez tous beaucoup moins stressés et finalement plus Zen. Se construire c'est aussi être traité en être humain et pas comme un outils de gavage. Faire avaler des infos ça le rendra plus intelligent? Plus épanoui? Oui, il pourra jouer à "Questions pour un champion" et gagnera une encyclopédie mais on a des ordi. pour faire défiler les infos alors laissez vos enfants devenir des êtres humains réflexifs. Le sommeil et l'ennui sont très riche pour le développement du cerveau, beaucoup plus que l'apprentissage de listing.
A bon entendeur...
Un prof. désolé de l'attitude de certains parents qui croient tout savoir. Si c'était si simple, pourquoi ce métier nécessite un diplôme et des stages de formations (ainsi qu'une formation continuée)?
roman sylvie, 06/02 : bonjour, j'ai deux enfants en primaire, et je découvre la dérive du système d'apprentissage, les méthodes aussi me laissent perplexes...l'ainé qui est en CE 2 n'apprend pas les tables de multiplication par coeur (il parait que ce n'est pas la peine, dixit mon jeune fils) donc on les révise à la maison, idem pour les conjugaisons et je confirme, pas de passé simple qui est même jugé comme faute lorsqu'il l'emploie dans ses petites rédactions...! très peu de dictées, ou seulement des dictées de mots, on leur donne sans arrêt des photocopies, donc ils écrivent de moins en moins, et c'est comme cela pour tout, même pour l'apprentissage des mathématiques et de l'histoire et géographie ! c'est la panique, et on se rend bien compte que si les parents ne font pas bosser à la maison les essentiels qui ne sont plus enseignés, et bien l'enfant perdra pied ! donc bravo, le fossé va se creuser encore plus entre les enfants de prof et les autres, ceux qui ont le temps et les autres.... belle progression, et de plus les prof des écoles ne supportent pas les moindres remarques ! comment faire ? ne plus se laisser faire par cette dictature et ce nivellement par le bas ! ah c'est sûr, ils savent déjà se servir d'une calculatrice ! et d'un ordinateur !
mais de leur tête pour les fondamentaux ? silence radio...
Michel Delord, 28/01 : Michel Delord a écrit le 28/01
"Et aprés, on en reparle* .
Michel Delord
( * michel.delord@free.fr : j'attends votre réponse et je vous envoie copie de ce texte par mail)"
Le serveur de courrier correspondant à l'adresse indiquée par "soph" me répond :
"This is the Postfix program at host postfix3-1.free.fr.
I'm sorry to have to inform you that your message could not be
be delivered to one or more recipients. It's attached below.
---
The Postfix program
<sophie*****>: host mx1.mail.yahoo.com[67.28.113.11] said: 554
delivery error: dd Sorry your message to sophie792002@yahoo.fr cannot be
delivered. This account has been disabled or discontinued [#102]. "
J'attends donc une reponse de "soph" sur ce site.
MD
Michel Delord, 28/01 : soph a écrit le 01/12
Bonjour,
"Non, le niveau ne baisse pas! Baudelot et Establet le soulignaient déjà il y a bon nombre d'années....L'éductaion évolue, et dans le bon sens, heureusement, grâce entre autres aux recherches menées dans ce domaine. Il est d'ailleurs intéressant de voir qu'aucun chercheur en sciences de l'éductaion en figure dans votre liste. Mieux vaut éviter de se baser sur des opinions...."
Lisez donc "Le niveau monte" , texte d'une inntervention que j'ai faite hier dans un colloque à l'Assemblé Nationale
http://michel.delord.free.fr/an26012005.pdf
et, si vous n'êtes pas convaincu , lisez
"Pour vivre, perdre la raison de vivre", Décembre 2003
http://michel.delord.free.fr/propter.pdf
Et aprés, on en reparle* .
Michel Delord
( * michel.delord@free.fr : j'attends votre réponse et je vous envoie copie de ce texte par mail)
victor, 27/01 : Les instructions officielles disent tout et le contraire de tout ; le contenu est sans cesse réévalué à la baisse... Mais, qui s'en soucie ? En tout cas pas moi ! Professeur des écoles depuis plus de 20 ans (à l'époque on disait instit'), j'ai rarement tenu compte des I.O. Ma programmation, je l'établis en fonction du contenu des manuels (plutôt anciens, je l'avoue), en y ajoutant ce qui me paraît utile. Le plus-que parfait, la multiplication des nombres décimaux ne seraient plus au programme ? La belle affaire ! Qui m'empêchera de les étudier avec mes élèves, avec le passé et le futur antérieurs , la règle de trois et les calculs sur les fractions ou les nombres complexes (h min s)?
Bien sûr, cette position a fini par me valoir quelques ennuis avec ma hiérarchie : baisse de note (- 2)en 2000 (commentaire de l'inspecteur : "En tant que citoyen, vous pouvez penser ce que vous voulez, en tant que fonctionnaire, vous devez faire ce que JE dis"); maintien de cette note en 2004 (commentaire du nouvel inspecteur : "Vous n'exercez pas une profession libérale, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez").
Pourtant, je constate que les résultats en 6e de mes anciens élèves sont largement supérieurs à la moyenne du collège et à la moyenne nationale. Alors, qui a raison ?
DEJARDIN, 20/12 : l'ainé de mes enfants a appris à lire avec une méthode globale, le dernier avec une méthode syllabique (c'est moi qui lui ai appris à lire), le constat est simple : le plus jeune a su lire en six mois, l'ainé qui vient de rentrer en 6è commence seulement à lire aisément (et sans doute parce qu'il est grand lecteur) !!!!
je suis apeurée par la pauvreté des programmes du primaire. Au début de la scolarisation de mes enfants, je me suis dit que j'étais un peu trop exigeante de l'éducation nationale, mais à force de parler avec des parents qui partagent mon opinion, à force de chercher des réponses (votre site internet) j'ai dû me résoudre à l'évidence : on fait de nos enfants des abrutis de service. Alors il ne me reste plus qu'une solution : tous les soirs, je fais la classe à mes enfants : grammaire, conjugaison, calcul mental ....
francois maire, 19/12 : les cycles institues en primaire contribuent grandement à l'heterogeneite de l'enseignement,bien plus qu'à celle des élèves qui s'en trouve par là meme renforcée.Chaque instituteur choisit son programme dans la masse des I.O pour les 3 ans du cycle.On note très peu de coordination dans les équipes(réunions ou non!).
les intervenants extérieurs et l'informatique(en salle spécifique pour les écoles moyennes ou grosses-c-a-d:urbaines),ces 2 facteurs joints à l'évènementiel obligatoire et institutionnel des projets d'école et autres ,tout cela empeche tout emploi du temps efficient.
La perte de temps induite et la déstructuration du temps quotidien et hebdomadaire sapent la "diabolique" répétition,mère de l'ennui et donc de la démotivation selon les Diafoirus de l'éducation.
soph, 01/12 : Bonjour,
Non, le niveau ne baisse pas! Baudelot et Establet le soulignaient déjà il y a bon nombre d'années....L'éductaion évolue, et dans le bon sens, heureusement, grâce entre autres aux recherches menées dans ce domaine. Il est d'ailleurs intéressant de voir qu'aucun chercheur en sciences de l'éductaion en figure dans votre liste. Mieux vaut éviter de se baser sur des opinions....
Blaise Buscail, 08/10 : Bonjour,
Dans un commentaire, plus bas, un certain Ben, sans doute professeur des écoles, écrit : "Or transmettre c'est apprendre par cœur, et apprendre par cœur, c'est empêcher de réfléchir... On sait ce que cela a donné dans d'autres lieux.".
OR :
On sait que les arguments politiques en faveur de "l'enseignement nouveau"
se résument en général à affirmer que "l'enseignement classique" est fondé
sur la discipline, l'endoctrinement, le travail sans intelligence
d'absorption des connaissances, par lequel une soumission à l'ordre
préétabli et aux autorités en place est en quelque sorte incorporé par
l'élève. Il en découle alors que "l'enseignement classique" fait le lit du
fascisme et autres formes politiques autoritaires, ce à quoi on oppose un
enseignement à tendance libertaire (pédagogie active...) avec pour finalité
de rendre impossible les dérives politiques citées, et il arrive même que
l'on conçoivent ces pratiques pédagogiques comme "révolutionnaires". C'est
en particulier le cas des imbéciles de la pédagogie Freinet, mais ils n'en
ont pas le monopole.
Il se trouve que ces idées sont fausses, elles le sont dans la théorie, mais
comme il est bien difficile de le faire comprendre, il est plus simple de
passer par les faits, c'est à dire par l'histoire, pour montrer par exemple
que le nazisme est passé par une destruction systématique de "l'enseignement
classique", c'est à dire par la destruction d'un enseignement rationnel en
faveur d'un enseignement romantique, mettant en valeur l'esprit de
communauté, l'identité personnelle (ce n'est pas contradictoire)...
Bref, je lisais par hasard ce qui suit, et il m'a semblé bon de le vous
faire partager :
"Le caractère "encyclopédique" et autoritaire de l'enseignement était
critiqué depuis longtemps par des pédagogues dont les plus lointains
inspirateurs étaient Rousseau et Pestalozzi, mais aussi Fichte (...). Au
tournant des XIXe et XXe siècles, ces idées, mêlées à une vive admiration
pour l'enseignement dispensé dans les "collèges" britanniques, avaient été
reprises par une génération de "nouveaux pédagogues" qui, dans un esprit
mêlant inextricablement les influences démocratiques et "völkisch", avaient
créé des institutions telles que les "internats à la campagne" de Lietz ou
les "libres communautés scolaires" de Geheeb et G. Wyneken. Ce dernier avait
ouvert en 1906 la célèbre école de Wickersdorf, en Thuringe, où les élèves
se groupaient par affinité et où les maîtres ne voulaient être que des
guides, les programmes faisant la part belle à ce que l'on appelle de nos
jours les "activités d'éveil". (...) Une institution du même type mais
inspirée par la mystique théosophique était la célèbre école Waldorf, fondée
en 1919 par Rudolf Steiner : ni sélection, ni redoublement ; sens de la
communauté, entraide, enseignement par thème, mixité : ces méthodes
anticipent largement sur l'actuelle "pédagogie active". Elles exercèrent
quelque influence sur une trentaine d'écoles de Prusse "socialistes" - mais
l'irrationalisme et l'abandon au subjectivisme juvénil (ou magistral)
pouvaient aussi faciliter la tâche à l'extrême droite : sous le IIIe Reich,
Rudolf Steiner sera momentanément protégé par Rudolf Hess..."
L. Dupeux, "Histoire culturelle de l'Allemagne 1919-1960", PUF 1989
Il ne s'agit pas, bien sûr, d'affirmer que ce type d'enseignement mène au
fascisme(1), mais seulement de montrer qu'il ne s'y oppose pas, bien au
contraire, et que la nazisme n'a pu prendre que sur une terre romantique.
BB
(1) Pour le fascisme, voir les options pédagogiques de Gentile, ministre de
l'éducation de Mussolini : de la pédagogie de projet pure soupe.
Adeline, 02/10 : Un grand merci à vous! Future professeur, je tiens votre discours depuis maintenant 5 ans (j'en ai 23)et ne cesse de me confronter à cette corporation fière et revendicative de la méthode globale ou autre semi globale, naturelle.... Quand est ce que le ministère de l'éducation nationale tiendra compte de ce gâchis? Arrêtons un peu de se voiler la face avec la violence, le manque d'éducation des parents, le manque de moyens....Aujourd'hui nos enfants ne savent plus lire ni écrire à cause de cette maudite méthode, ils n'ont plus de repère familiaux (la monoparentalité en pleine action) et l'instituteur ne peut rien faire sous peine de rester à un salaire stable toute sa vie. Réveillez vous messieurs et mesdames et manifestez votre désarroi!!!!
Monique S., 18/09 : D'accord avec vous, et un vrai ras-le-bol de ces programmes qui n'en finissent pas de changer au fil des ministres. Je suis instit. depuis 20 ans (après un doctorat en médecine). Cette année, après une année en CP (où j'ai enseigné - avec succès - la lecture avec une méthode syllabique pure), je retrouve une classe de CM1/CM2. C'est encore pire qu'avant: 2 heures pour caser la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire et l'orthographe! Or, une vraie leçon, structurée, prend au moins une heure pour chaque matière! Je sais bien que nos charmantes têtes blondes sont censées tout découvrir par elles-mêmes. Les nouveaux termes à la mode: observation réfléchie de la langue... situations-problèmes! Et n'oublions pas les fameux débats que nous sommes sensés animer chaque semaine! C'est vraiment du n'importe quoi! Il faut toujours en faire plus: des langues vivantes (sans aucune formation: bonjour l'accent!), de l'informatique, des arts visuels (autre nouveau terme pédagogiquement correct)... tout cela en 24 heures par semaine, sans effort et dans la joie. Sans oublier bien sûr la pédagogie différentiée qui consiste à prendre chaque enfant au niveau où il en est et à en faire un génie (car bien sûr, tous les enfants ont le même niveau d'intelligence et c'est forcément la faute des enseignants s'ils n'y arrivent pas)! Bref,comme chaque début d'année, je me sens nulle et complètement hors d'âge. Mais tant pis! Je continuerai à faire de vraies leçons avec des règles à copier et à apprendre, des exercices d'application, des interro. et toutes ces vieilleries qui font qu'au collège, mes élèves s'en sortent plutôt mieux que ceux qui ont bénéficié de la néo-pédago!
Merci de continuer à lutter avec nous!
dany, 20/08 : Il faut arrêter de reporter la faute de la décrépitude de l'enseignement sur les pouvoirs publics, car j'ai souvenir que pour pouvoir réussir à faire un parcours scolaire normal, j'ai du faire donner des cours particuliers à mes enfants .Et, les enseignants du primaire ou secondaire à qui je demandais pourquoi il y avait autant de déchets m'ont tous répondu que les méthodes étaient bonnes et que cela venait des parents qui ne soutenaient pas leurs enfants !
Je pense plutôt que aujourd'hui être enseignant n'est plus une vocation et que comme leurs élèves ils n'attendent que l'heure de la sortie.
De plus il y a maintenant dans nos écoles beaucoup d'enfants d'origines étrangères qui ont beaucoup de mal avec la langue française et qui ne sont donc pas pour une bonne part motivé par le fait d'apprendre
Tout cela montre un changement de société , ou chacun tire la couverture à lui !
Pour changer cela ......., c'est aux enseignants les premiers de montrer l'exemple , et ce n'est malheureusement pas le cas car ils sont souvent plus préoccupé de politique
brun, 22/07 : un grand merci pour tout ce que vous faites pour nos enfants!
nous avons décidé d'ailleurs de les scolariser à la maison (CP et CM1 à la rentrée), auprès d'un cours d'enseignement à ditance Cours Ste Anne- programme 1960!
dictée quotidienne, calcul mental, analyse grammaticale, poésie hebdomadaire de grands auteurs, etc...
des enfants épanouis, aimant lire à ne plus les arrêter!
courage !
ils entendront bien un jour ce qui est important...
encore merci
laurence brun, maman de 2 garçons 6 et 9ans.
A.Jarles, 28/05 : Merci de cette initiative
Témoignage d'une simple institutrice retraitée.
J'ai appris sans difficulté le sens de opérations au CP,et je l'ai enseigné au CP pendant toute ma carrière avec très peu d'échec parce qu'au CP on utilisait la manipulation de collections d'objets permettant de visualiser l'énoncé du problème qui ne comportait que de petits nombres (de 1 à 10 puis de 1 à 20 etc... ). Ceci ne serait pas possible à 10 ans... l'outil utilisé n'était pas la calculette mais l'opération. Il est vrai que la compréhension de la technique opératoire n'était pas envisagée. L'important était le raisonnement pour parvenir à la résolution de problèmes.
Si nos enfants ne sont plus capables de compter les opérations (ce que je ne crois pas) qu'ils fassent au moins des problèmes sur les 4 opérations (avec une calculette si besoin est!)et ce à partir du CP. C'est très important pour acquérir la maîtrise du raisonnement.
Au passage ils utilisent les calculettes, l'ordinateur, la télévision... sans en connaître les arcanes. Qu'il en aille de même pour le calcul des opérations qui ne sont que des outils.
Les rédacteurs des précédentes réformes ayant conduit à un désastre que seuls nient encore des enseignants qui n'ont connu que ces methodes les autres ayant été occultées... Il faudrait changer d'optique et refaire ce qui "marchait"
SILVESTRE JM, 16/04 : Je viens de signer votre pétition et j'ai lu quelques commentaires !
J'ai lu sans surprise les réactions des fanatiques du modernisme en pédagogie. Comme lorsque j'étais en activité, j'ai retrouvé le même système de pédagogie fiction et le refus de voir les tâches bassement élémentaires et évidentes du métier d'instituteur.
C'est toujours également le même refus de voir les faits qui démentent les théories les plus contestables !
J'ai pu constater lorsque j'étais en activité -'je suis instituteur retraité depuis juin 2000-comme il est difficile de lutter contre toute cette "propagande "qui marche avec pour seule moteur : c'est nouveau et moderne donc ça ne peut être que bien !
J 'ai souvent pensé à mes parents nés respectivement en 1898 et en 1907 dans des milieux très modestes et qui malgré une scolarité perturbée par les travaux agricoles savaient s'exprimer par écrit et avec une très bonne orthographe ! Les enants des quartiers difficles n'auront même pas cette chance!f
Un conseiller pédagogique m'a dit un jour : "l'important c'est que tes élèves soient heureux en classe" Êvidemment dans cette optique, ce n'est plus leur avenir dont nous nous soucions !
Je terminerai par une simple question : pourquoi lorsqu'il s'agit de sport de compétition les éducateurs abandonnent-ils toutes ces merveilleuses théories qui paraît-il font merveille pour revenir au système d'éducation le plus traditionnelle qui soit pour former ces merveilleux futurrs champions ?
yann, 26/03 : je voudrais pousser un grand coup de geule sur l'education nationnale et sont soit disant systéme scolaire .ce systéme en question est devenue du primaire j'usqu'a la fin de ses études quel que soit le niveau de l'éleve cloisoné.je m'explique il faut faire le programme sans tenir a ce dit programme même si dans un programme scolaire quel que soit le niveau toutes matiéres confondus la moitié de ce que l'on veut nous faire appprendre ne nous interresse pas en fait.je pense que cela vient d'un vieux probléme l'illetrisme à l'école primaire(voire mmême aprés...) ,alors la solution serait de ne pas faire des programmes qui tienne compte des rélles motivations de chacun des éleves monsieur les enseignants ,et professeurs .Mais d'adapter un programme ludique et motivant quel que soit les niveau faire un programme rassemblant des sous-programmmes (un peu comme en informatique) c'est à dire par exemple couper un livre de géographie en 10 livres de géographies ne contenant réellement que la subtantifique moelle de la lecon ,le reste c 'est comme dans tout les bouquin scolaire ou autres c'est du "blab" et en plus ca sert a rien .voila a bonne entendeur salut bande de nases
Eric & Odile, 16/02 : Deux commentaires :
Merci ! Parents d'élèves désespérés (enfants de 11, 7 et 5 ans), nous constatons que nous ne sommes pas des extra-terrestres puis que votre exposé reprend exactement l'analyse que nous faisons du système scolaire
Au secours ! Allons-être obligés de nous résoudre à retirer nos enfants du primaire pour leur enseigner nous-même les connaissances de base indispensables ou continuerons-nous (aidés par orthophoniste et psychomotricien pour notre fils de 7 ans qui n'est pourtant pas dyslexique et ne présente aucun trouble d'apprentissage)à leur imposer une double semaine travail avec apprentissage à la maisons de ce qui n'est pas vu en classe ? Car nous en avons fait l'expérience, le privé soumis aux mêmes programmes ne vaut guère mieux que le public et c'est globalement le même discour qui nous a été servi par les différents directeurs.
Ben, 08/12 : Le niveau du collège baisse, oui. Pourquoi cette année les évaluations 5e ne sont pas obligatoires ? Peut-être pour ne pas déprimer ces chers professeurs au vu des résultats de l'année dernière...
Arrêter un peu de taper sur l'école primaire, vous les grandes têtes pensantes. Bravo pour votre discours populiste, où sont ces règles d'antan que l'on apprenait par cœur, vive le retour de l'orthographe traditionnel.
Ce ne sont que des foutaises.
J'invite M. Esquié, ainsi que ces acolytes à venir dans ma classe quand ils le désirent. Ainsi nous pourrons discuter de l'enfant, de son comportement, eux qui sont trop frileux pour surveiller les récrations, et délèguent cela aux pions.
Ils est vrai que eux ont un savoir à transmettre. Or transmettre c'es tapprendre par cœur, et apprendre par cœur, c'est empêcher de réfléchir... On sait ce que cela a donné dans d'autres lieux.
Lamarlère, 19/11 : Constat dramatique, dénoncé en privé par les enseignants, mais qu'une chape de silence et de plomb empêche de dire au grand jour.
bravo pour votre démarche;
Ecoeuré., 20/06 : La réalité est pire que vous ne le dites. Voici des extraits des programmes actuels et définitifs de 2002, où la norme orthographique est visiblement abolie. "L'objectif du cycle des apprentissages fondamentaux est de conduire tous les élèves à une orthographe phonétique sûre". On a bien lu! La cacographie comme norme. Compétences attendues en fin de cycle 2, soit en fin de Ce1 : "Être capable de : - orthographier la plupart des "petits mots" fréquents (articles, prépositions, conjonctions, adverbes...) ; - écrire la plupart des mots en respectant les caractéristiques phonétiques du codage ;" Moralité: l'élève saura écrire "je", "tu", "il", "la", "le", "caillé de brouion", et la compétence sera atteinte. C'est l'idée même d'évaluation qui n'a plus de sens. En cycle 3, même abandon : "- élaborer et écrire un récit d'au moins une vingtaine de lignes, avec ou sans support, en respectant des contraintes orthographiques, syntaxiques, lexicales et de présentation". "Des" contraintes, entendre ici seulement quelques unes... choisies en fonction du lieu et des enfants, et négociées, sans doute. Vous pourrez vérifier cela par vous-même avec le mot-clé "ortho" (option mot non entier), dans le document www.education.gouv.fr/bo/2002/hs1.default.htm. L'informatique, si elle a donné une puissance étonnante à la bêtise, peut aussi être retournée contre la technocratie envahissante... Il ne faut pas se tromper en recherchant ce texte, car le ministère, qui néglige tout, même son site, a laissé disponible l'ancien programme de 1995, lequel demandait encore une certaine rigueur orthographique... Si vous rencontre un texte valorisant l'orthographe, vous ne lisez sans doute pas le programme 2002. Les programmes actuels sont faits en grande partie de textes rituels, d'incantation (forts longs), et de quelques lignes de compétences attendues. Là se trouve la réalité de ces programmes, et ces compétences doivent être lues avec attention, car chaque mot a été pesé pour libérer enfin le professeur : avec la disparition de l'exigence orthographique, bienvenue dans le monde moderne dérégulé, où règne le simple spectacle de l'apprentissage. L'histoire se répète en farce triste, et Luc Ferry détruit activement l'école publique. Que faire de tels ministres? La prison semble encore trop belle pour ceux qui détruisent ainsi sciemment l'intelligence et les possibilités des enfants du peuple, et qui ont soin d'inscrire leurs enfants dans le privé. Merci a ceux qui ont déjà lancé la pétition, mais il faut aller désormais bien plus loin. Signé : un agrégé qui devrait arrêter le travail à 68 ans. Mais au fait, comment supporter d'enseigner dans ce monde là?
Nath, 18/06 : la moitié des première s ne savent pas leur table de multipli ou ???ca m'interesse....
TANGUY Krystèl, 07/06 : C'est terrible...et pourtant il me semble que nous résistons (professeurs des écoles du primaire) , chacun de notre coté ou par choix d'équipe, par conviction ou simplement par ce que l'on sent bien, confusement certes, mais avec insistance, qu'on ne peut pas laisser l'enseignement et les élèves continuer d'aller à la dérive. Parce que nous, non plus nous n'y croirions plus. Tout n'est pas perdu ! Nous sommes le fruit d'une école qui a de l'avenir, si nous lui en laissons les moyens. Ne baissons pas les bras !
Lacoste M., 26/02 : Effaré par le manque de discernement de nombre de commentateurs, capacité que grâce aux nouveaux programmes l'école essaie entre autres de développer, je souhaite conseiller "aux nouveaux" le commentaire de Lusignan du 20/12 qui, un peu ancien mais tellement juste, mérite d'être ramené à la surface...
T.R, 28/01 : Oui, il est grand temps de revenir à un enseignement simple et précis. Toutes les nouveautés n'apportent pas que le bien. Les bases devraient être acquises en primaire, ce n'est plus le cas; alors le niveau du collège baisse. Où allons-nous?
Isabelle PLISS, 17/01 : IL ne s'agit pas d'un commentaire mais d'un appel au secours car ma fille est en CP et j'ai l'impression qu'elle n'apprend rien. Aussi je suis à la recherche du programme de CP en français et mathématiques. Pourriez-vous me conseiller un support afin que je puisse lui enseigner ce qu'elle est ensée apprendre au CP. Avec tous mes remerciements I. PLISSON
Bardez Jean-Pa, 04/11 : Votre analyse me conforte dans l'impression de malaise que j'ai par rapport à l'enseignement de la lecture... à la maternelle (eh oui) et au CP. La méthode globale qui ne s'appelle plus ainsi bien qu'elle soit encore globale est une véritable catastrophe qui engendre des symptômes proches de la dyslexie, une recrudescence de violence scolaire et une vague d'illettrisme aux plus hauts niveaux d'étude (et ce n'est pas un amalgame ; voir liens ci-dessous). Ma fille, 5 ans et demie, de nature curieuse et au vocabulaire très riche, est actuellement - après 3 mois de CP - déjà en situation d'échec. Du fait de sa dissipation, nous avons dû la faire suivre par un psychologue et étions sur le chemin de l'orthophoniste quand je me suis aperçu qu'elle ne connaissait même pas les voyelles et qu'on tentait de la faire lire des mots entiers, ce qui me semble être un niveau d'abstraction totalement hors de sa portée. Je me suis procuré à la FNAC la méthode traditionnelle d'apprentissage de la lecture Delile (éditions Hatier, 7,45 €, www.editions-hatier.fr) et Louisa a appris en 3 séances à reconnaître les voyelles et à les associer à des consonnes pour obtenir des syllabes. Le but pour moi en tant que parent étant qu'elle apprenne à lire et à écrire, je n'ai aucun état d'âme à expliquer à ma fille que "je vais l'aider parce que l'école ne présente pas les choses de la manière la plus simple pour elle". Il est pour moi hors de question : 1) que ma fille pense qu'elle est plus bête que les autres, 2) que je m'associe à des méthodes d'enseignement que je trouve stupides mais sur lesquelles je n'ai aucune prise et qui ne sont remises en question par aucun gouvernement. Mais je ne vois probablement que la partie émergée de l'iceberg. En crèche, Louisa a énormément appris : chansons, modelage, peinture, danse, etc. Ces trois dernières années, les instituteurs ne "sachant" pas chanter, elle n'apprend plus de nouvelles chansons et freine des quatre fers pour aller en classe. Elle a appris à parler par les chansons et les histoires que nous lui avons racontées. Nous l'emmenons au spectacle, au musée, elle utilise un ordinateur, fait du cirque, etc. Qu'on ne vienne pas nous dire que nous ne remplissons pas notre rôle de parents. L'échec vient de l'école, de sa répétitivité au niveau de l'abstrait, de son manque de pouvoir de séduction et de son refus de la simplicité et de la méthode. Il me semble incroyable que des instituteurs osent avouer qu'ils ne chantent pas. Cette compétence fait pour moi partie du métier d'instituteur parce que le passage par la chanson et la récitation sont pour moi deux clés d'accès privilégiées à l'aisance à l'oral en public. Que dirait-on d'un artiste de Music-Hall qui ne saurait pas bouger sur scène ou d'un homme politique qui serait trop timide pour ouvrir la bouche en public ? J'arrête ici et je joins une liste de liens utiles sur le sujet de la méthode globale : 1) Les saboteurs de la lecture, sur votre site : http://www.sauv.net/valact98.htm 2) Sur les "droits" des parents : ASPICS (Suisse) http://www.aspics.ch/ 3) Sur la dyslexie : http://membres.lycos.fr/adaptscolaire/dyslexie.html 4) Aux Etats-Unis, une association prônent le retour à la reconnaissance des syllabes : http://www.nationalreadingpanel.org/default.htm En conclusion, après que l'engraissement accéléré des veaux aux hormones a été supprimé en Europe et qu'on s'est aperçu que faire manger de la viande aux vaches les rendait folles et nous avec, peut-être serait-il temps de s'attaquer au "mal-enseignement" et de laisser à nos enfants le temps de digérer les acquis de base qui leur permettront d'accéder au savoir ?... Je suis preneur de toute solution pragmatique pour aider ma fille dans sa scolarité : jpbardez@hotmail.com. PS : la méthode globale, utilisée aux Etats-Unis et en Europe avec les mêmes conséquences, s'inscrit dans le cadre des "découvertes" de la linguistique sur les langues et se focalise sur les phonèmes au lieu des lettres et des syllabes.
Bourdier A, 29/09 : Bravo pour la précision de votre analyse.Après avoir fait la mienne sur vingt-sept ans d'exercice,de 1965 à 1992, et encore après, et avoir été amenée à étudier la psychologie pour tenter de comprendre ce qui se passait dans nos classes après soixante-huit, j'ai donné ma démission . J'ai encore fréquenté des Universités dans la région parisienne, de 1998 à 2001,et les constats que j'ai faits, ayant vu et surtout entendu tant de niaiseries, m'ont conduite à quitter la région parisienne et les universités françaises; je suis partie en 1996 pour enseigner en Chine, et là-bas, j'ai trouvé des jeunes -et des moins jeunes- qui maîtrisent bien mieux la langue française que les nôtres, il est vrai que là-bas, les professeurs sont respectés, non seulement par leurs élèves et étudiants, mais par la population dans son ensemble-mon expérience là-bas a duré deux ans- et du chauffeur de taxi à l'inconnu à l'aéroport, je n'avais qu'à prononcer le terme équivalant à notre "professeur" pour voir les marques du respect que nous méritons au lieu d'être traitée de "prof" comme c'est le cas dans notre société qui fut celle des Lumières. Non seulement, au fil des presque trente années que j' ai passées dans l'Education Nationale, je n'ai pu que constater la chute libre des niveaux, d'une sélection à 13% pour les garçons avant 68( et à moins de 13% pour les filles sous prétexte que nous ne serions jamais des chefs de famille)nous sommes arrivés actuellement à près de 80% et maintenant, les médias se penchent avec sollicitude sur les angoisses pré-examen de nos malheureux candidats à un ersatz d'examen.
BOURDIER A, 28/09 : Bravo! Entièrement d'accord, enfin!J'ai démissionné d'une Education Nationale dans laquelle les instituteurs ont remplacé les professeurs, tout en conservant leurs propres privilèges: la retraite à cinquante cinq ans,la nomination sur place au lieu de naviguer pendant dix ans d'un côté à l'autre du pays.J'ai été chahutée par un inspecteur général et un proviseur et me suis vu refuser le CAPES interne qui est accordée, fût-ce de force à tous les instituteurs. Si personne ne touche aux institueurs, et à leurs méthodes de "travail", c'est parce qu'ils sont très bien syndiqués, et très puissants: 1936 leur est dû, non? Je participerai avec le plus grand plaisir à la réunion du 5, si vous m' indiquez assz vite le lieu. Je réside normalement à Marseille. A bientôt, sympathiquement Andrée Bourdier
ZARAGOZA, 27/09 : Je constate qu'à l'heure actuelle, il ne faut plus choisir l'école mais l'instituteur, et donc ne pas hésiter à changer d'école chaque année s'il le faut pour que l'enfant puisse acquérir les connaissances de base. Il nous faut donc boycoter ces professeurs "des écoles" avides de nouvelles méthodologies visant à entretenir leur bien-être personnel, et leur paresse chronique, méprisants totalement l'apprentissage des connaissances élémentaires.
MANOUBA JN, 17/05 : J'ai eu peur en lisant le texte des pétitionnaires car je n'y ai tout d'abord rien compris (rhétorique hasardeuse et peu pertinente) alors que je suis professeur des écoles passionné par mon métier, enthousiaste devant les progrès de mes élèves tout autant que devant leurs projets et les réalisations du groupe classe. J'ai dans une seconde lecture été partagé entre un sentiment de colère envers ces signataires "hauts fonctionnaires de l'éducation" déconnectés de la pédagogie et de la didactique du primaire et un sentiment de soulagement à la lecture des commentaires de collègues du primaire qui aprécient que les programmes se tournent aujourd'hui vers l'intelligence des enfants, leurs méthodologie (qui ne fonctionne pas à vide mais bien sur du concret !!!), leur expression (incontournable pour leur épanouissement actuel et futur), leur écoute et leur coopération comme ils le tentaient peut-être (les prfo.) dans leur classe depuis des années. Etait-ce un canular ou est-il possible que des gens aussi déconnectés des réalités de la classe se permettent de tels commentaires ? Venez passer un an au primaire (mais en étant attentifs à vos élèves, à leur écoute, sans aveuglement prématuré...) et on en reparlera. Le problème est et deumeure selon moi que ce sont souvent ceux qui connaissent le moins les réels problèmes de toutes choses qui s'indignent le plus sous divers prétextes largement diffusés et donc repris...
Gérard Baillet, 17/05 : je ne suis pas enseignant, ingénieur à la retraite, je participe auprés d'enseignants à l'explication, construction de cadrans solaire(plus de 100 réalisés) , j'ai constaté que, même au lycée, la connaissance relève de la pensée magique. Pour ce qui est des cadrans solaires et de la mesure du temps la connaissance et les méthodes sont inférieur à celle des savant de l'antiquité( + de 2000ans), et il est impossible d'expliquer, faute d'outils simple (géométrie etc...) allez, salut, et bon courage Gérard
Camiere P, 14/05 : Totalement CONTRE la reforme...ou plutot pour tout changer et remettre a l'ordre du jour les operations "elementaires"...en primaire!j'ai 20 ans et je suis en math spé,et non seulement tous les jours on nous rabâche que "les eleves aujourd'hui c'est plus ce que c'etait"(et c'est vrai:beaucoup d'élements du programme de sup et de spé se voyaient il y a 10 ou 15 ans en 1ere et terminale) mais en plus,sans aller jusque la,j'ai une soeur en CE1 qui sachant qu'elle sait faire les multiplications avec des nombres a plus de 2 chiffres va sauter le CE2:c'est tout leur programme!C'est totalement ridicule d'abrutir les petits a ce point et de les faire passer pour plus betes qu'ils ne le sont,parce qu'ils sont tous capables de faire mieux que des additions a 2 chiffres au CP,et c'est pas en les faisant travailler moins et en instaurant la semaine de 4 jours qu'ils vont progresser plus vite ou mieux!Foutaises...ils vont regarder la tele et jouer a des jeux video.Rien d'etonnant non plus si beaucoup de monde a"du mal" avec l'Euro!Enfin il serait bon de reflechir au sujet des classes de niveau,car meme si ca peut parraitre injuste pour certains,les moins bons eleves sont tout autant desavantagés que les meilleurs.Seule "la moyenne",1/2 des eleves environ y trouve son compte...sans dire que pour augmenter les statistiques,on baisse le niveau des epreuves!si je tenais le cretin qui a un jour décrété quo 80 pourcent des eleves devaient avoir le bac!
daunizeau jacq, 03/05 : approuve, persiste et signe la pétition contre la réforme des programmes de mathématiques.
Jouanne B., 01/05 : Tout d'abord bravo pour votre initiative. Enseignante en IUT dans un département scientifique (Génie électrique et informatique industrielle), je ne peux que frémir en constatant ce qui se prépare pour nos futurs étudiants. Je croyais pourtant que nous avions, cette année, touché le fond. J'ai pu constater qu'une partie de nos étudiants ne savent plus effectuer sans calculatrice des opérations simples et n'ont aucune idée des ordres de grandeur du résultat d'un calcul. Parmi tous les exemples que je pourrais citer, je vous livre le dernier exemple édifiant : dans un contrôle de première année où nos étudiants (tous bacheliers de séries scientifiques ou technologiques) devaient donner sans calculatrice une valeur approchée de 1/98, environ 15% d'entre eux ont répondu 0,98. Ne voyez pas dans ces propos le sempiternel "le niveau baisse", je constate simplement que le manque de pratique du calcul est déjà un problème, ils auraient tous eu les capacités d'acquérir ces compétences élémentaires s'ils avaient pu y consacrer le temps nécessaire. Je vais m'empresser de faire connaître à mes collègues votre initiative et faire signer votre pétition par un maximum de personnes.
MARTIN Daniel, 01/05 : 01/05/2002. Bonjour. Je viens de signer la pétition (id=3757). Je la fais circuler. Je vous signale que j'en ai extrait quelques paragraphes que j'ai insérés dans la page "Enseignement" (http://perso.wanadoo.fr/dm01/Compar/Enseignement.htm) de mon site de Comparaison des propositions électorales 2002. Bravo pour votre action: puisse-t-elle faire bouger le "mammouth".
EYQUEM, 25/04 : Comment fera-t-on quand on sera un jour confronté à la réalité ? Cette réforme ne fait que repousser encore le moment où certains devront combler encore plus de lacunes qui leurs causent du tort. Lorsque je suis entré en prépa, le plus dur a été d'acquérir la manière de raisonner que l'on avait jamais entrevue auparavant, chose qui était assez banale vers 1988 où les espaces vectoriels étaient au programme de lycée. Les écoles d'ingénieurs réclament toujours le même niveau et les élèves terminant leur cursus au bac sont de moins en moins bien formés. L'inégalité est de plus en plus manifeste entre ceux qui auront la chance de combler ces lacunes dans ces écoles et les autres. (évidemment beaucoup pourront bien vivre sans savoir ce qu'est un espace vec ;-) et c'est normal, cela n'intéresse pas tout le monde) mais le minimum de connaissance part en peau de chagrin
P. Le Guennec, 14/03 : L'effondrement du niveau d'instruction en primaire est angoissant pour les enfants : il n'y a encore, heureusement, pas le même effondrement en collège, mais comment vont-ils franchir le pas ? Cet effondrement est-il une illusion idéologique, comme l'écrivent des contradicteurs ? Avec ma compagne, nous nous sommes posés la question, et nous avons constaté que de nombreux parents, autour de nous, comme dans la classe de notre fille, font une classe clandestine, chez eux comme chez nous, en constatant que "l'allègement" des programmes en fait un gruyère. Nous nous sommes demandés si nous exagérions, mais d'autres que nous font le constat d'un effondrement brutal du niveau en deux ans, entre un ainé et un cadet passant dans la même classe. Elitisme de notre part ? Nous avons déménagé, pour mutation professionnelle, d'un quartier avec 70% de chômeurs, à un quartier aisé, où les hasards des HLM nous ont amené. Nos enfants sont passés d'une école où les instituteurs s'accrochaient pour que tous les enfants progressent au maximum, à une situation où une institutrice de CE2, classe cruciale, peut déclarer : "Rassurez-vous, il n'y a plus de programmes stricts, grace à Monsieur Allègre, il va y avoir un allègement considérable". Et il n'y a plus de livre, plus de devoirs et de cahiers de classe à la maison, mais des horaires "de référence" (!...). Les résultats sont en correspondance, même tempérés par le milieu social. Que faire ? Trouver une école "normale" ? Les enfants ne se déplacent pas aussi aisément. Comment ouvrir une discussion positive avec les instits se plaçant dans ce système, dans des conditions où il ne s'agit pas de problèmes pédagogiques (sur lesquels je n'ai pas d'opinion), mais du sort des enfants dont nous sommes responsables ? Une base de débat ouvert peut être : nos constatations sont-elles exagérées et illusoires, ou est-ce la réalité ? A ce jour, je vois plus de 1500 signataires. Peut-on organiser une réunion nationale, dans les prochains mois, sur l'objectif du rétablissement des programmes nationaux restaurant le niveau scolaire auquel ont eu droit les enfants ?
Terrassier J-C, 24/02 : Depuis 30 ans je tente d'inciter l'Education nationale à respecter le droit à la diversité pour les enfants. Sa réponse est d'uniformiser et d'alléger! Autrefois, le prétexte était "l'égalité des chances" mais récemment encore un ex-ministre constatait que cette politique avait nettement réduit la proportion des élèves d'origine sociale modeste qui accédent aux Prépas et aux Grandes Ecoles, ces familles n'étant pas en mesure de compenser l'insuffisance de l'école.
catherine, 17/02 : bonjour, je vous écris suite à un article paru dans science et vie de janvier 2002, et parce que j'utilise en formation pour adultes des notions de mathématiques apprises il y a 20 ans et qui m'aident à comprendre les cours d'informatique. j'ai par contre du mal à utiliser les mots employés dans les livres de maths, par exemple pour la division je trouve que c'est très compliqué. j'aimerai aussi vous dire combien j'ai été heureuse lorsqu'au lycée agricole nous avions étudié la génétique à la fois en biologie en phytotechnie(végétal) et zootechnie (animal) apprendre en même temps la théorie et ses applications pratiques a été un régal!!! j'aimerai un peu plus de bon sens et de liens entre les maths et ses applications aux autres sciences et dans la vie de tous les jours.
Olivier SIMON, 10/02 : Bonjour... Commentaires d'un père de quatre enfants "scolarisés" (maternelle, cm1, 5eme et 3eme). Comment taire (je sais : elle était facile!)mon effarement et mon indignation devant les conneries méthodologiques dont on abreuve nos enfants ? Pauvres gosses qui ne peuvent pas faire de différence entre un infinitif et un participe passé et qui n'auront probrablement jamais lu une page de Stendhal ou de Flaubert... Pauvre jeunesse hypocritement méprisée par nos ministres puisque lui est refusé le droit essentiel d'apprendre et de comprendre... Pauvres sociétaires de la fcpe et de la peep, à ce point fourvoyés qu'ils souscrivent à la mise en place des "itinéraires de découverte", monstrueuse imposture masquant la disparition presque complète de transmission des connaissances... Pauvres parents désemparés, confondant éducation (leur rôle) avec enseignement (le rôle des professeurs) et qui veulent être "partenaires permanents de la communauté éducative" (communiqué de presse du 18-01-2002 de la fcpe)... Pauvres syndicalistes qui, comme Monique Vuillat proposant "une mise en activité de l'élève dans un travail personnel et producteur de réussite" (sic!) se font les complices (invonlontaires ?) des salauds (il n'y a pas d'autres mots pour les qualifier)qui, en substituant la méthode à l'objet de l'aprentissage, ouvrent les classes au crétinisme et à la barbarie... Pauvres enseignants qui n'ont pas su ou voulu réagir quand il était temps et qui se prêtent à ces humiliantes mascarades... Pauvres pantins qui nous gouvernent et qui ont fait le lit de cette criminelle entreprise... Pauvre de moi, vieux con idéaliste ayant cru que l'on pouvait proposer à nos enfants, comme valeurs esthétiques, morales et intellectuelles autre chose que la vulgarité, la violence et la consommation... Oui à la culture comme horizon de l'humanité ! Non à la barbarie du papelard Lang ! Professeurs, élèves, anciens élèves, parents, et ceux qui ont encore un peu de dignité, organisons-nous car il y a urgence ! Olivier Simon 1 rue du Bourg Neuf 41100 Vendôme mail : scarlatti@free.fr
Stéphane, 23/01 : Je suis sûr que ce mail ne sera pas diffusé puisque le précédent (04/01 ne l'a pas été alors qu'il n'était ni injurieux, ni irrespectueux. Vous constituez une bande d'enseignants qui ne connaît pas l'enfant auquel il enseigne. Votre réaction porte sur le savoir, mais quelle connaissance en a votre étudiant ? Je lutte contre l'immobilisme mais je m'aperçois qu'il faut aussi lutter contre des gens comme vous. Vous feriez mieux de recréer des liens avec vos apprenants, de réfléchir sur ce que vous évaluez réellement, de vous questionner sur leur façon de s'approprier votre sacro saint savoir, d'étudier quel rapport ils entretiennent avec celui-ci. Sinon vous allez passer votre vie à enseigner sans savoir ce que cela veut dire. Réveillez-vous les p'tits gars, vous pensez diriger un navire que vous ne connaissez pas et encore moins l'océan qui gronde au-dessous. stéphane.
Sandra, 20/01 : Bon. Et alors? Revenir en arrière, comme certains semblent le penser, est impossible. L'éducation d'aujourd'hui n'est que l'aboutissement d'une évolution qui continue. Qu'elle soit influencée trop grandement par le politique ou le financier, c'est un fait permanent. Par, aussi, de grands théoriciens, qui imposent leur point de vue et leurs programmes alors qu'ils n'ont plus aucun contact avec ceux-là même auxquels ils les destinent: les élèves. Et j'ai peur d'en trouver quelques uns dans la liste des membres éminents signataires qui ont largement oublié leurs difficultés, lacunes et erreurs d'enfance. Cela ne signifie en rien que pour aller de l'avant, il ne faille pas tirer les leçons du passé. Mais aussi et surtout, tenir compte des réalités:actuelles, et de toujours. En voici, en vrac, que certains contesteront sans doute: Un enfant n'est pas un adulte. Les heures passées devant la télé ne sont pas des heures de cours de grammaire française.(et les consoles, et la danse, et le piano...) Il y a des gros, des maigres, des petits et des grands, et tous ne sautent pas 2m10. Pour labourer un jardin, on prend rarement un tracteur; pour un champ de 40 ha, il vaut mieux que la bêche. Autrefois, les élèves avaient des bases. Quels élèves? la crème du dessus... Permettre à un élève ayant des aptitudes d'aller plus vite et plus loin n'en fait pas forcément un de l'"élite", mais parfois un bon docteur. On voit des troupeaux de moutons, des troupeaux de vaches et des troupeaux d'éléphants. Mais un troupeau avec tout mélangé est difficile à conduire, même pour un bon chien de berger. On ne peut aider celui qui ne veut pas l'être. Voir n'est pas savoir. etc. ... etc. ... Tout cela pour dire que méconnaissant beaucoup de réalités, on a laissé libre cours à une idéologie, l'égalitarisme, qui a entraîné une suppression de barrières, qui étaient aussi des buts à atteindre et des obstacles à franchir, la suppression d'une homogénéité des classes, un refus de la diversité insidieusement caché sous une volonté de la développer. Il faut définir des matières; des niveaux par matières; des principes de passage d'un niveau à l'autre qui soient au moins reconnus nationalement pour avoir un sens, et donner des repères; regrouper des matières et des niveaux pour définir des profils d'élèves. Il faut arrêter d'imposer des classes selon l'âge, mais plutôt faire des groupes suivant le niveau de compétences atteint et le niveau à atteindre. Que même les adultes puissent profiter du système scolaire. Classer, séparer les tâches, car un enseignant ne peut être à la fois transmetteur de savoirs et savoir-faire, évaluateur des résultats, nounou, psy, aide soignant, officier de police, gentil organisateur, financier, gestionnaire d'école, de réseau informatique, balayeur de couloirs et moraliste citoyen. Il faut laisser le temps de s'approprier des connaissances solides, revoir les exigences et les contenus. Du boulot, y en avoir beaucoup. Y a plein de choses à refuser plus urgentes que le nouveau programme. Jusqu'à l'obligation d'assister à des cours ringards et dépassés.
Hervé Godard, 19/01 : Je ressens une incohérence à lire cette pétition : comment renforcer les "fondations" sans se recentrer sur l'essentiel ? Par ailleurs, j'ai bien du mal à reconnaître à travers votre texte le projet de nouveaux programmes du primaire sur lequel j'ai eu l'occasion de travailler il y a peu. La caricature est si poussée que j'ai d'abord cru à un canular... Visiblement, nous ne vivons pas sur la même planète. Sur la mienne, l'immense majorité des enseignants (professeurs des écoles ou instituteurs, peu importe : leur conviction est identique) consacrent leur énergie à donner du sens aux apprentissages, à former des têtes bien faites plutôt que bien pleines. Sachez, vous qui n'avez pas dû passer beaucoup d'années à enseigner en primaire, vu vos titres ronflants, que cela demande beaucoup de travail de préparer une séance, par exemple d'histoire, dans laquelle seront utilisés des documents, dans laquelle un travail de groupe sera mis en place, dans laquelle on tiendra compte d'objectifs méthodologiques pour apprendre à apprendre, tout en amenant les élèves à un travail de synthèse se situant dans la perspective de la maîtrise de la langue et des langages. Cela demande beaucoup plus de travail que de faire apprendre par coeur puis de faire réciter sans comprendre le résumé du manuel d'histoire. Si des enseignants le font, c'est parce qu'ils savent tout le bénéfice qu'en tirent leurs élèves. Ces enseignants n'ont pas l'intention de se transformer en inoculateur de connaissances, conscients que leur rôle est d'accompagner les élèves dans la construction de leurs savoirs, savoir-faire, savoir-être. Ils savent qu'apprendre aux élèves à mettre en relation différents éléments c'est leur apprendre à réfléchir. Ils savent aussi s'appuyer sur des exercices systématiques pour ancrer des automatismes chez leurs élèves, contrairement à ce que peut laisser penser le texte de votre pétition... Ces enseignants s'appuient sur les travaux de pédagogues comme Freinet pour mettre en place des conseils des coopérative dans lesquels la démocratie et le respect, la tolérance, sont vécus, pratiqués au quotidien. Faut-il préférer à cela un long monologue poussiéreux et moraliste ? Oui si l'on veut rester incompris et lasser son auditoire, non si l'on veut être efficace. L'école dont votre pétition fait le procès n'existe pas. Elle est un fantasme d'arrière garde. L'école actuelle est faite d'enseignants qui, jour après jour, s'investissent intelligemment, en se mettant non pas au niveau de leurs élèves, mais à leur portée. Venez dans les écoles primaires, installez-vous au fond, près de l'ordinateur (désolé, les enfants s'en servent beaucoup et vous serez peut-être gênés par les clics de souris) et observez. Et si vous ne deviez observer qu'une seule chose, regardez comme brillent les regards des élèves quand on s'adresse à leur intelligence autant qu'à leur mémoire. Elle n'est pas parfaite, notre école, mais elle est belle, elle croit à sa mission, et pendant que vous pétitionnez, elle continue d'instruire et d'éduquer. Je ne signe pas cette pétition.
Claude, 19/01 : Depuis plus de 30 ans que je suis Instituteur, puis Directeur d'école, je n'ai pu que constater une perpétuelle dégradation. Mais ceci n'est-il pas le reflet d'une société où n'a de valeur que ce qui peut s'acheter. Il en est de même avec l'éducation et l'instruction. De nos jours, les questions des représentants de parents d'élèves portent rarement sur les mathématiques ou le français, mais plutôt sur les classes d'environnement, les sorties, les spectacles, la piscine, la kermesse, ... L'enseignant qui joue au "G.O. du Club Med" est malheureusement bien plus apprécié que celui qui oblige les enfants à apprendre ses tables de multiplication!
Rouillard, 17/01 : Prof d'école et directeur d'école élémentaire, j'approuve complètement votre "signal d'alarme"! Pourquoi en est-on arrivé là? Probablement par démagogie et électoralisme. Les "Allègre-Jospin" qui ont décidé : 80%d'une classe d'âge au BAC pour faire plaisir aux Parents tout en refusant les moyens nécessaires pour aider les élèves en difficulté, n'ont d'autres solutions que de baisser le niveau pour atteindre leur objectif. Ils ont été relayés par des pseudo-pédagogues (Meyrieux au CNRP) et des prof d'IUFM et Inspecteurs qui n'ont jamais enseigné en primaire et ont suivi les différentes "modes" pédagogiques. AFFLIGEANT
michaud, 15/01 : Dommage de ne pas avoir associer dans la liste des signataires de l'appel des instituteurs. Nous sommes nombreux à être de votre avis et nous résisterons sur le terrain à la mise en place de ces nouveaux programmes.
MONTET, 09/01 : Existe-t-il une statistique montrant le différentiel des acquis sur une grande période ? Par exemple: acquis des élèves en fin dernière année de primaire(Certificat d'études primaires) des années 1950, comparés aux acquis de la même classe, 50 ans plus tard, de l'année 2000 ou approchant.
Maxence, 07/01 : je suis etudiant et surpris de voir tous les jours des elèves arrivés où ils en sont(merci le système scolaire) et qui n'ayant plus le niveau sont pris depuis plusieurs années déjà dans une spirale infernale 'd'appliquer sans comprendre' afin d'acceder au diplôme desiré puisqu'on n'enlève toutes les barrières sur leur chemin.Demain, certains d'entre eux enseigneront à nos enfants. Que l'on n'arrête de se bercer d'illusions!!!.Sans bases, tout s'ecroule.Les fondations sont fragiles à tous les niveaux et non pas seulement au primaire.C'est tout le système scolaire qui est à repenser.
THILLE Stéphan, 04/01 : Votre pétition n'est heureusement qu'une réaction de personnes n'ayant aucune pertinence dans l'enseignement primaire. Je viens de lire l'intégralité des nouveaux programmes et je me réjouis qu'enfin on s'intéresse à la construction des savoirs par l'enfant, à l'argumentation, à la confrontation avec d'autres points de vue, à la réalisation de résumés construits par le groupe classe et qui prend du sens, à une observation réellement réfléchie de la langue française et cherchant à transférer ses savoirs dans l'écriture, à une approche des mathématiques par les problèmes, etc. Ces programmes mettent enfin à l'honneur quelques pratiques novatrices (1920) de Freinet tel que le conseil de classe, et prennent pour une fois en compte les études des chercheurs qui mettent en évidence l'apport des pédagogies de la coopération, de la différenciation, de la confrontation et de la construction des savoirs. Bien sûr, le programme est allégé, mais vous êtes-vous demandé ce qui était réellement acquis et non simplement transmis aux élèves du primaire ? Enfin on s'intéresse à ce qui se passe dans la tête de l'enfant. En tant qu'enseignant respectueux de mes élèves, je soutiendrai jusqu'au bout ces programmes qui donnent un nouvel espoir à l'enseignement en France. Ils serviront d'exemple dans bien d'autres pays francophones. Stéphane THILLE
KRAFT BENJAMIN, 01/01 : Etant un simple étudiant en seconde année de Brevet de Technicien Superieur en informatique industrielle et ayant pris conscience par le biais du Science & Vie n°1008 p36 de la politique de "vulgarisation" qu'à entrepris l'état vis à vis des mathématiques mais, a ma grande déception, j'ai appris qu'il n'y a pas que les mathematiques de touchés! L'exemple qu'a fourni le magasine est frappant : L'exercice de mathematiques du diplome de fin d'etudes du collège des années 60 était présenté en 2000 a l'epreuve de mathematiques au BEP comptabilité !!! Pour quelle sorte d'abrutis prend-on les jeunes élèves ? Quand on sait que: "la multiplication et la division de decimaux ne sont plus enseignées au niveau primaire car elles sont censées dépasser les capacités d'un élève a cet age" on peut quand même ce poser la question suivante qu'apprendront nos enfants dans 20 ans ? Auront-t'ils les tables de multiplication à apprendre pour le baccalaureat ? -------------------------------------------------------------------- NO COMMENT . --------------------------------------------------------------------
Permounarme, 31/12 : Je pense que l'état, à travers les faiseurs de programmes fous et aures Diafoirus, faillit à sa mission de service public.Il serait peut-être bon d'envisager une action judiciaire et de la médiatiser. Arrêtons la casse.
Servel Richard, 31/12 : Le fond du problème est d'ordre politique et je suppose que tout le monde s'en doute. L'illusion consiste à vouloir faire croire que tout un chacun est capable de suivre une scolarité à peu près réussie jusqu'en fin de collège (égalité des chances, intégration des enfants "difficiles"...). Or, il est évident que seule une minorité en est capable, que les raisons soient d'ordre culturel ou autre. La seule solution proposée a consisté à rendre les apprentissages beaucoup plus abordables par suppression de pans entiers des savoirs de base. C'est proprement suicidaire et les dégâts commencent d'ailleurs déjà à se manifester. Il ne faut pas oublier que les compétences exigées dans les études post-bac ou dans le monde du travail sont au mieux constantes sinon supérieures, et que seules les personnes particulièrement privilégiées vont être capables de franchir le gouffre permettant d'y accéder.
Lusignan, 20/12 : Je suis en désaccord avec votre thèse ainsi qu'avec les opinions exprimées plus haut. Comme je suis apparemment le seul, j'espère que vous apprécierez ma contribution à la hauteur de sa rareté. 1. Je ne vois rien, ni dans les programmes en vigueur (95) ni dans les projets de nouveaux programmes, qui recommande l'abandon des exercices de systématisation que ce soit en français ou en maths. Ceux-ci sont et seront toujours nécessaires. Personne ne prétend le contraire et je pense que vous caricaturez la réalité en laissant croire qu'il y a un complot contre la formation intellectuelle des enfants . 2. Il semblerait que vous assigniez à l'école primaire le seul rôle de donner aux élèves des compétences instrumentales : lire (sans comprendre ?), écrire (sans penser ?) , compter (sans raisonner ?) ... vous voyez, c'est facile de forcer le trait : j'y viens aussi. J'ai une certaine vision globale du système ayant fait à peu près toutes les classes de la petite section au CM2 et 8 années de remplacement. J'ai surtout vu des élèves faire des maths et du français du matin au soir sans autre ambition que de leur apprendre l'orthographe et les 4 opérations. Résultats médiocres et vous voudriez qu'on encourage ce type d'enseignement ! mais il est le plus pratiqué et de loin... J'ai vu aussi des classes où le maître savait équilibrer les savoirs et les savoirs-faires autour de champs disciplinaires et culturels en prise avec la réalité de notre époque. Trop rare mais remarquable ! J'ai vu aussi, je vous le concède volontiers, ni l'un ni l'autre mais n'importe quoi avec des résultats pitoyables. Ce n'est pas aussi fréquent que vous le laissez penser. Je vois aussi puisque j'ai une fille en 4ème et une en 1ère S (elle connaît ses tables de multiplication, sait simplifier une fraction, ...) des comportements d'enseignants très critiquables (pour ne pas dire plus) en collège et lycée. Je vois aussi heureusement beaucoup de collègues du secondaire qui font des efforts pour ne pas pontifier, ne traitent pas en permanence leurs élèves de nuls, ne les gavent pas d'exercices incohérents, ne passent pas un mi-temps à leur faire recopier le cours qu'ils écrivent au tableau et l'autre mi-temps à le leur faire recracher, ... Ils enseignent avec bonheur et c'est peut-être ce qui manque à quelques uns de nos collègues dont je viens de lire les réactions à votre appel. Métier difficile que le notre. Socrate notait en son temps que les élèves n'étaient plus aussi respectueux, attentifs et instruits que la génération précédente. De là à le traiter de vieux con - même sur Internet - il y a un pas que je ne franchirai pas, je suis sûr que vous me le reprocheriez !
Masseron Miche, 30/11 : Ah que celà fait plaisir de lire ce que l'on dit depuis 20 ans d'enseignement !! En un temps de déplacements fréquents et nombreux, et de loisirs culturels, il serait peut-être utile que les enfants connaissent quelques chose en Histoire, en Géographie, voire en calcul ou en français !! Inutile de chercher trop loin les idées: repartons donc des programmes début de siècle qui seraient sans doute aussi inadaptés mais à peine plus, que les programmes actuels aux nécessités des enfants d'aujourd'hui...et dépoussièrons les sereinement... ..Rien ne dit que les enfants de milieux défavorisés, immigrés etc sont foncièrement plus bêtes que les petits paysans du fond de nos campagnes, sans journaux, sans radio et sans télévision des années 1900 !!! lesquels n'allaient pas à l'école maternelle..et savaient faire les 4 opérations dès le CP etc ... Pas tous ? Ah bon ? Et de nos jours ils savent tous le peu qui devraient savoir ? Allons aussi faire un tour par exemple au Maroc, où dans un bourg près de Ouarzazate, les enfants arrivés à l'école tardivement apprennent, dès le CP à lire, écrire, parler une langue qui n'est pas la leur: l'arabe et qui un an ou deux ans après( je ne sais plus) apprennent à lire, écrire et parler une deuxième langue étrangère le français et dont le niveau final ( en français.. je n'ai pas vérifié le niveau en arabe! ) possèdent des bases et des connaissances équivalentes .... Allez courage UBU n'est pas mort mais nous finirons bien par l'avoir...
ORIEZ Sandrine, 25/11 : Maître de conférences en anglais, je constate que beaucoup d'étudiants arrivent à l'Université avec d'énormes lacunes en orthographe et grammaire. Ils ignorent tout de la conjugaison du passé simple, par exemple ("J'arriva", "il s'asseya"...). Ils ne savent pas vraiment accorder les participes passés. Quant à l'analyse grammaticale...ils confondent attribut du sujet et COD, COD et COI etc. Ils manquent donc cruellement de bases, or ces bases sont indispensables à l'Université!
Brossollet LJ, 18/11 : A l'heure où la compétitivité d'une économie se mesure par le niveau d'éducation de la main d'oeuvre, et à l'heure où l'éducation est un marché mondial, on se donne visblement tous les atouts pour une belle réussite. Ajoutons que la fracture sociale entre privilégiés (parents cadres ou enseignants, villes, écoles privées) et le peuple (parents eux-mêmes peu formés, banlieues ou campagnes à 1h de bus scolaire, l'école du coin) ne va pas s'améliorer !
Arnaud, 15/11 : Etant élève en première année à l'école des Mines de Nancy, je souhaiterait apporter ici quelques petites réflexions fondées sur mon expérience personnelle. En primaire, j'ai eu la chance (apparemment) d'apprendre la grammaire, dont la nature des compléments circonstanciels ; ainsi que les bases des mathématiques – par exemple la division de 43 par 3. Comment l’Education pourrait-elle prétendre former des citoyens responsables et un minimum « éclairés » si elle n’enseignait plus les fondements essentiels préalables à la réflexion ? Par ailleurs, il semblerait que d’année en année les programmes de toutes les classes se réduisent en peau de chagrin, de la maternelle à la terminale. Ceci ne fait qu’accroître le fossé entre la formation et le monde réel, qui lui ne cesse de se complexifier ! Pour en appréhender les rouages, il est nécessaire de s’être frotté auparavant à la complexité. En classe de quatrième, il faut apprendre deux ou trois théorèmes. En Maths Sup - Maths Spé, il faut apprendre deux ou trois démonstrations de théorèmes... par jour. Ceci pour rappeler combien il est indispensable d’avoir appris à apprendre dès les « petites classes » ! A trop vouloir ne faire que « survoler », les programmes scolaires risquent de former des « bons à rien de particulier » se révélant vite, comme dirait Topaze, des « mauvais à tout ». Cessons de vouloir remplacer chez les enfants la canne à pêche par des livraisons automatiques de poisson. Il faut former non des assistés et des passifs, mais des acteurs et des pro-vocateurs constructifs. La lecture de la « pétition sur le primaire » présentée sur ce site m’a donné envie d’éduquer moi-même mes futurs enfants, ou – faute de temps - de payer cher leur formation dans une école privée qui ne respecterait pas d’ineptes limitations des programmes. Chers professeurs courageux, chers bureaucrates responsables des programmes, par pitié agissez de concert afin que de notre chère école publique ne sortent pas (que) d’incultes Loft-Stérilisés !
G. Samouillan, 13/11 : Je suis globalement d'accord sur le contenu de cette critique. Mais ne faut- il pas se poser la question de savoir pourquoi cette volonté de réduction de l'enseignement...Il serait intéressant de connaître les arguments des "réformateurs".Peut être est-ce une réaction disproportionnée, un retour de pendule, pour faire évoluer des méthodes qui étaient parfois obsolètes? Je pense que tout n'était pas à garder en l'état dans l'enseignement classique. Des idées comme le constructivisme sont certainement fécondes, et vouloir apprendre en 2001 à poser une division 43/3 n'est peut être plus utile, puisque tout le monde calcule à l'aide de calculettes. Il faudrait peut-être exercer la mémoire sur des fonctions plus actuelles...remettre l'enseignement dans le monde d'aujourd'hui.
DEFOLY Isabell, 12/11 : C'est désespérant ! Que faut-il faire pour sauver ... nos enfants de cet appauvrissement de l'enseignement ? Avez-vous des solutions ?
JF Bardou, 12/11 : "On pourra donc parler de tout sans rien connaître" : Enfin, l'égalité : cette pratique de nos élites dans toutes les tribunes médiatiques sera partagée par tous. Le rêve... :-)
Antonini Bruno, 10/11 : Professeur de philosophie à Paris, doctorant à la Sorbonne, et surtout ancien instituteur dans le Tarn, je suis tout aussi scandalisé par la tournure des réformes dans le primaire que dans le secondaire. Dans les deux cas, la même cause, en vue du même objectif : finir par ne plus rien enseigner de "solide", démembrer toute pensée en herbe, attaquer tout ce qui produit la pensée raisonnée et cohérente en émasculant l'école laïque et républicaine, fille des Lumières, de la raison universelle et du sens critique, pour mettre nos enfants "aux normes" de l'économie néo-libérale, fondée sur l'utilitarisme et la logique du tout business, au plus bas mépris de l'individu et de la culture. Notre métier est défiguré et notre fonction est de plus en plus du gardiennage pour génération sacrifiée et en voie de garage. Il faut vraiment que nos gouvernants - pourtant prétendument "progressistes" mais hélas complices au nom d'un prétendu "réalisme" qui cache bien son jeu - soient à court d'idées, en panne de projets de civilisation ; ce que nous sommes en droit d'attendre pourtant d'eux ! Comment réagir ? Comment éviter qu'un jour prochain notre Ecole soit privatisée et ainsi sacrifiée sur l'autel de la sacro-sainte loi du marché et de son dogme de la rentabilité économique ? La République a-t-elle encore un sens dans ce pays ? Et le service public laïc ? Un vestige d'un autre temps qu'on n'ose congédier et qu'on préfère laisser crever en faisant passer ses partisans pour des passéistes aigris, périmés et réactionnaires ? Non ! Nous ne sommes pas ringards ! La modernité, ce n'est pas le libéralisme (ni moral post soixante-huitard ni économique, quil'escorte comme son ombre) ; c'est encore et toujours le défi républicain de l'égalité pour tous ! La République et l'idéal de la raison sont encore des idées neuves en France et pour l'Europe ! Mobilisons-nous, toutes disciplines confondues, professeurs et instituteurs - oh, pardon ! "professeurs des Ecoles" - pour ne pas laisser faire ce que d'aucuns annoncent déjà comme une tragédie nationale... Vive la culture, la pensée, pour des citoyens éclairés et libres, dans une République digne de ce nom !
BROUSSEAU Guy, 10/11 : Oui, je trouve moi aussi que l'évolution de l'enseignement primaire est très inquiétante. Je pense aussi que les mesures qui le concernent ne sont pas bonnes. Mais je crois qu'elles sont prises dans le même contexte et avec le même esprit suffisant que celui des auteurs de ce texte:ils n'ont pas de doute quant à leurs convictions, à leur diagnostic et aux remèdes proposés, pas la moindre ouverture pour entreprendre des recherches sérieuses comme on le fait pour le moindre sujet scientifique ou le moindre objet technique. Depuis 50 ans maintenant, je vois se succéder au chevet de l'enseignement primaire tous les docteurs Diaphoirus avec toujours la même chanson : moi je sais ! coup de gueule contre coup de gueule. Inutile pour l'hôpital de renvoyer les malades vers la charité : le collège va aussi mal que l'enseignement primaire et je doute qu'il suffise de s'attaquer aux sempiternels programmes et textes etc. Je ne signerai pas cet appel, même si je le trouve sympathique et si je pleure les mêmes défunts. désolé.
J. C. Bilheran, 09/11 : Instituteur pendant 18 ans, je suis aujourd'hui professeur de lettres en collège. Le premier coupable est Foucambert, qui s'est acharné, avec d'autres, à détruire l'apprentissage de la lecture à l'école. Il fallait bannir la lecture orale (trop "scolaire"), qui est le seul moyen de vérifier que l'enfant lit ce qui est écrit, rien d'autre, rien de plus, rien de moins. À force de vouloir ôter de l'école ce qui est "scolaire", il n'y reste plus rien. Je suis assez d'accord pour dire comme Mathieu qu'il est trop tard. Il faut fermer les collèges et les écoles, qui sont devenus des lieux d'abrutissement collectif. Il faut y soustraire nos enfants. Ce n'est pas en continuant à entretenir des illusions, contre toutes les évidences, qu'on avancera. Pendant un siècle environ les classes dominantes ont dû accepter, à contrecoeur, que le peuple s'instruise. Désormais elles voient avec plaisir le retour de l'obscurantisme généralisé. Les ouvriers de 1860, qui avaient des horaires exténuants, se cotisaient pour acheter Les Misérables de Victor Hugo, car les livres étaient chers. La bourgeoisie actuelle est tout à fait contente que ce temps-là soit révolu. Bon courage à tout le monde pour la suite, qui sera pire encore.
Liorit Claude, 09/11 : Instituteur nouvellement à la retraite, j'applaudis à votre initiative. J'ai passé les dernières années de travail à me cacher pour faire des "leçons" et pour placer des exercices systématiques pour consolider les savoir-faire. Je me demande comment les collègues du collège ont pu attendre si longtemps pour réagir. J'ai lu les autres commentaires, je ne les trouve tout à fait pertinents. Je pense aussi qu'il est malhonnête et coupable de lancer des élèves dans des classes sans les munir des savoir-faire adaptés.
D. Lamontagne, 05/11 : Très bonne initiative. En éducation aux adultes actuellement, l'essentiel de notre travail consiste à faire ce qui n'a pas été fait aux niveaux antérieurs. C"est insensé. L'essentiel du fouillis où l'on se trouve en éducation prend sa source dans des théories psychologiques fumeuses aux dépends des faits et des observations que tout pédagogue et professeur moindrement alerte peut effectuer. Il est tout à fait temps que l'on sorte les psychologues des programmes éducatifs et qu'on y redonne le contrôle aux professeurs, éducateurs et pédagogues. En d'autres mots remettons l'éducation aux enseignants, reprenons les responsabilités qui ont été usurpées. Peut-être cela sera t'il difficile à admettre à certains, mais le dénomicateur commun aux réformes «par le bas» est là. On se doit de le constater.
Massal Michel, 05/11 : Tout à fait d'accord ! Je constate que les élèves de première S sont bloqués par des calculs simples, se focalisent sur ces calculs qu'ils ne maitrisent pas, et ne peuvent plus réfléchir au sens de ce qu'ils ont à faire. L'autonomie et la réflexion ne peuvent venir que si une base suffisante de connaissances est déjà acquise !
Mathieu, 05/11 : Trop tard. Il faut donc donner aux parents les moyens techniques d'enseigner les fondamentaux à leurs rejetons
Muriel Epstein, 27/10 : L'an dernier, enseignante en filière scientifique à BAC+3, certains élèves avaient besoin de leur calculatrice pour multiplier par 0,1... Un commerçant un jour m'a mal rendu la monnaie, je le lui ai fait remarqué, il m'a demandé si j'étais prof de maths. Seuls les profs de maths sont capables de compter??? J'espère qu'on n'en arrivera pas là. Pour construire, il faut des bases et ces bases doivent etre solides.
Mangeret, 26/10 : Professeur de mathématiques en lycée , je suis , tout comme mes collègues , atterrée par l'ignorance de mes nouveaux élèves( depuis 2 ans), et le fossé qu'il y a entre leurs compétences, certes variables, et les enflures des programmes. Certes, ces programmes nous invitent à ne pas approfondir, à survoler, c'est-à-dire à aggraver le processus. Mieux, dans la brochure d'accompagnement des programmes de première, il est écrit que nous devons convaincre les élèves(sous entendu parce que nous ne pouvons plus démontrer, faute de temps). Les horaires ont été , ici aussi , réduits, et , bien sûr , nos élèves, n'ayant jamais appris une leçon, ne voient pas pourquoi ils commenceraient en première S, par exemple.Ce n'est plus l'âge, comme votre texte le dit intelligemment. Pour vous situer le niveau, la moitié des élèves de S ne connaissent pas les tables de multiplication, et n'ont pas l'idée de simplifier une fraction , 49 n'est pas un carré, et, pour additionner 2 fractions, on ajoute numérateurs et dénominateurs. Ces jeunes , dont l'intelligence est en friches, seront , pour les deux tiers d'entre eux, incapables de suivre des études supérieures. Vous avez bien compris, ce sont des élèves de S. Pour moi ce sont de très graves enjeux de société. Quels irresponsables ont pris de telles décisions, avec, à la clé, la création d'une nation d'illettrés?
A propos des commentaires de M. Dominique Pernoux.
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Par Spinoza1670 le 20 Avril 2014 à 14:37
- Bourgoin, Manuel complet de la Phonomimie, Paris, chez Picard.
- Grosselin, Manuel de la phonomimie ou méthode d'enseignement par la voix et par le geste, 4° édition, Paris, Alphonse Picard.
- Grosselin, De l'enseignement de la lecture par la méthode phonomimique, Revue pédagogique, 2e semestre 1881, pp. 517-530.
- Grosselin, Manuel de la phonomimie (avertissement et préface)
- Grosselin, Manuel de la phonomimie, pp. 15-30 (explications générales)
- Grosselin, Manuel de la phonomimie, pp. 31-46 (Enseignement de la lecture, voyelles représentées par une lettre, consonnes soutenues)
- Dictionnaire pédagogique et d'instruction primaire, art. "Phonomimie" par Eugène Brouard
- Pape-Carpantier, Delon, Enseignement de la lecture à l'aide du procédé phonomimique de M. Grosselin (1870) - Tableaux.
- Pape-Carpantier, Le procédé phonomimique de M. Grosselin, extrait de la première conférence de 1867.
- Pape-Carpantier, Manuel des maîtres, chapitre sur la lecture, vers 1860.
- Olivier Héral, Augustin Grosselin (1800-1870) et la méthode phonomimique : une méthode d'apprentissage pour l'intégration des enfants sourds à l'école primaire, Glossa n°106, 2008.
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Par Spinoza1670 le 9 Février 2014 à 11:17
Contre la circulaire de Robien du 3 janvier 2006.
Voir aussi le dossier "Lecture en débat" réalisé par Éducation et devenir regroupant de nombreuses interventions du débat houleux qui fit rage à l'époque concernant les méthodes de lecture.
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